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EGORA – La cigarette interdite sur les plages, dans les parcs et près des écoles à partir du 1er juillet

A partir du 1er juillet prochain, il sera interdit de fumer sur les plages, dans les parcs et jardins publics, ou encore aux abords des écoles, a annoncé la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.

Louise Claereboudt

Plage envahie de cigarettes

“Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître”, a affirmé la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, dans un entretien accordé à Ouest-France. A la veille de la Journée mondiale sans tabac, samedi 31 mai, elle a annoncé la généralisation des espaces sans tabac dès le 1er juillet 2025. Seront concernés les parcs et jardins publics, les plages, les abribus et zones couvertes d’attente des voyageurs, les abords des écoles, collèges, lycées et autres lieux destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement de mineurs, ainsi que les espaces ouverts et abords des bibliothèques, piscines, stades et installations sportives.

Le non-respect de cette interdiction “pourra engendrer une contravention de 4e classe, soit 135 euros”, a précisé Catherine Vautrin à nos confrères. Cette interdiction de fumer, qui fait partie des mesures énoncées dans le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, ne concerne toutefois pas les terrasses des cafés, ni les cigarettes électroniques.

“Il est aujourd’hui démontré qu’il n’existe pas de seuil d’exposition sans danger à la fumée de tabac. La seule protection réellement efficace consiste à interdire le tabac dans les lieux collectifs”, ont justifié les ministres chargés de la Santé, Catherine Vautrin et Yannick Neuder, dans un communiqué de presse, rappelant que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la fumée de tabac est responsable de 1,2 million de morts prématurés dans le monde chaque année.

“Ces interdictions visent explicitement les lieux de sociabilité quotidienne des jeunes, afin de contribuer à dénormaliser le tabac et limiter son attractivité”, ont ajouté les ministres, précisant qu’en 2023, 15,6% des jeunes de 17 ans déclaraient fumer quotidiennement. Un âge auquel “la maturité cérébrale est encore incomplète, démultipliant les risques d’addiction et aggravant les conséquences sanitaires de cette initiation précoce”.

Un décret doit être publié prochainement pour acter cet élargissement des espaces sans tabac. A ce jour, il en existe déjà plus de 7 000 en France.

La généralisation des espaces sans tabac s’accompagne de nouvelles mesures pour “prévenir des addictions et protéger les plus jeunes”. A commencer par la réduction du taux de nicotine autorisé dans les produits du tabac et du vapotage, “avec pour objectif de briser la dépendance dès la racine” ; mais aussi la “limitation stricte” des arômes dans les produits de vapotage, “souvent pensés pour séduire les plus jeunes”. “Ces produits sont des portes d’entrée vers la dépendance et seront encadrés dès l’année 2026”, ont précisé les ministres.

L’objectif de ces mesures est d’aller vers une “génération sans tabac”. “Le tabac est un poison : il tue, il coûte, il pollue. Et surtout, il prend nos jeunes pour cible. Les chiffres s’améliorent, mais ils restent trop élevés. Nous sommes sur la bonne voie, notamment dans notre lutte contre le tabagisme des jeunes, mais il reste une ultime bataille à livrer. Je refuse la résignation. Je choisis l’action, car chaque jour sans tabac est une vie gagnée. Notre objectif est clair : une génération sans tabac. Et nous avons les moyens de l’atteindre. Protéger la jeunesse, prévenir les addictions, débanaliser la consommation : c’est un engagement, une responsabilité, une priorité absolue”, a soutenu Catherine Vautrin, dans son communiqué.

En France, le tabac est chaque année responsable de la mort de 75 000 personnes.

[Avec Ouest-France]

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