Mercredi 28 mai, la ministre chargée des Comptes publics a indiqué que l’objectif du l’exécutif était de rétablir l’équilibre financier de la Sécurité sociale en 2029.
“L’objectif que nous voulons, c’est que nous revenions à l’équilibre avant 2029” en ce qui concerne la Sécurité sociale, a déclaré Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, ce mercredi, lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat. “Entre 2010 et 2019, la Sécu est revenue à l’équilibre. Entre 2020, l’année du Covid, et 2029 […] nous devons de nouveau revenir à l’équilibre”, a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : “Il y a cinq ans, pas 50 ans, cinq ans, nous étions à l’équilibre et donc nous devrions pouvoir là aussi, trouver les moyens de le faire.”
Un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029 représenterait un tournant majeur par rapport aux projections actuelles. Selon les prévisions du Gouvernement dans le budget de la Sécurité sociale 2025, le déficit s’élèvera à 24,1 milliards en 2028, dont 16,8 milliards pour l’assurance maladie et 5,8 pour l’assurance vieillesse. “La semaine prochaine, mardi, nous réunissons avec Catherine Vautrin la commission des comptes de la Sécurité sociale et nous allons tenir un bilan implacable et complet de la situation de l’année 2024 et des mesures de redressement que nous proposent toutes les parties prenantes”, a précisé Amélie de Montchalin.
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Pour parvenir à tenir cet objectif ambitieux, le Gouvernement va s’appuyer sur les trois rapports demandés il y a quelques mois par le Premier ministre, François Bayrou, au Haut conseil de financement de la Sécurité sociale (HCFiPS), Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) et le Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge (HFCEA), a indiqué Amélie de Montchalin.
Devant les sénateurs, François Bayrou a, de son côté, estimé qu’il allait falloir “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”. Il a indiqué que “rien n’est écarté” parmi les mesures qui pourraient être décidées pour redresser les comptes publics, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant, a-t-il précisé.
Le Premier ministre n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale. “Il est tout à fait possible que nous nous accordions” pour qu’ils s’en saisissent.
[Avec AFP]
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