Il n’est plus à démontrer que l’assistant médical est la principale solution à l’amélioration de l’accès aux soins. Toutes les statistiques le montrent.
Encore faut-il ne pas décourager ceux qui ont fait ce choix, en contractualisant avec l’assurance maladie.
Plusieurs consœurs et confrères, dans différentes régions, nous font remonter des difficultés avec les CPAM pour les contrats signés avant 2023 et qui relèvent de l’avenant 7.
Les objectifs ne seraient pas atteints, mais de quoi parle-t-on exactement ?
Région Hauts-de-France :
Médecin en ZIP, ayant signé un contrat en 2020, avec une patientèle adultes de 2059 (sup à P95) et une file active à 2333 patients (P 80).
Objectifs à 5 ans : + 102 pour la patientèle médecin traitant ET + 116 pour la file active.
En 2025, ce médecin a augmenté de 614 patients sa patientèle adulte (6 fois plus que l’objectif).
En revanche, pour la file active, 436 patients de moins que l’objectif.
Et sa CPAM considère que l’objectif n’est pas atteint !
Si ce médecin veut prolonger son contrat au-delà des 5 ans, avec un avenant, on lui demande d’augmenter sa file active (de 329) ET de maintenir sa patientèle à 2673, mais en attendant, il n’aura pas l’acompte de l’aide !
A ce niveau d’activité (plus du double de la moyenne nationale), demander encore plus, s’apparente à de la maltraitance.
Les Généralistes-CSMF demandent à la CNAM que l’aide soit versée si seulement un des 2 objectifs est atteint (même avec baisse du deuxième) en tenant compte des particularités territoriales et de patientèle de chaque médecin.
La CNAM veut-elle tuer l’assistant médical, alors que c’est une des meilleures mesures qu’elle ait prises ?
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