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EGORA – Rendez-vous médical non honoré : le Gouvernement déterre la “taxe lapin”

La mesure, dont les contours n’ont pas encore été précisés par le Gouvernement, sera présente dans le nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, dont les débats reprennent ce lundi 3 février.

Chloé Subileau

Taxe lapin

La taxe lapin “sera bien conservée” dans le nouveau projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui arrive ce lundi 3 février à l’Assemblée nationale, a assuré la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille. “C’est une question de responsabilité. Il n’est pas rare dans les cabinets médicaux de lire : ‘Au bout de trois rendez-vous non excusés, il n’y aura plus de rendez-vous donné'”, a défendu Catherine Vautrin, dans une interview accordée au Parisien.  

“Cela prouve que c’est un vrai problème, à la fois économique et en termes d’accès aux soins. Un rendez-vous non honoré, c’est une perte de chance pour un autre patient. C’est du gâchis”, a insisté la ministre, qui a également confirmé l’absence de hausse du ticket modérateur et son souhait d’accroître la contribution des complémentaires et mutuelles. 

Lire aussi : Visites à domicile obligatoires, retour de la taxe lapin… Le Sénat modifie à son tour le PLFSS

Avancée par Gabriel Attal, alors Premier ministre, en avril dernier, la taxe lapin a été réintroduite et adoptée à l’automne par le Sénat au cours de l’examen du budget de la Sécu. Mais la mesure a, comme l’ensemble du PLFSS, depuis été suspendue. 

Une mesure encore floue  

Catherine Vautrin entend donc relancer cette sanction financière, sans donner plus de précision sur ses contours. “L’entourage de la ministre se refuse pour le moment à donner plus de détails. Catherine Vautrin a en effet pris les commandes du ministère il y a un mois et a dû traiter en priorité les questions directement budgétaires”, précise Le Parisien, samedi 1er février. 

Le montant de la pénalité n’est, lui aussi, pas “stabilisé”, indique le cabinet du ministère. En avril, Gabriel Attal avait tablé sur une retenue de cinq euros sur les plateformes de rendez-vous en ligne, “grâce à l’empreinte de carte bleue, si un patient prend un rendez-vous chez le médecin et ne s’y rend pas sans avoir prévenu au plus tard 24 heures avant”, avait détaillé l’ancien locataire de Matignon.  

[Avec Le Parisien

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