La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a affirmé être favorable à la publication d’un répertoire des professionnels pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) lors d’une interview sur Sud Radio.
“C’est déjà [dans] la loi. Il faut qu’on garantisse tout simplement son application, parce qu’une femme qui veut avorter, elle doit pouvoir savoir comment faire le plus proche possible d’elle“, a déclaré ce vendredi Aurore Bergé, sur Sud Radio. Si cette loi n’est aujourd’hui pas appliquée c’est parce que certains professionnels de santé “se font menacer et harceler parce qu’ils pratiquent” des IVG, a expliqué la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Selon Aurore Bergé, des obstacles “techniques” compliquent une cartographie complète de ces médecins ou sages-femmes. “Est-ce que ce sera une carte ? Une liste ? En tout cas, l’idée, c’est de […] donner accès à l’information“, a-t-elle déclaré, promettant l’application prochaine de cette disposition contenue dans la loi.
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Elle a, par ailleurs, dit soutenir la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol, qui appelle, avec un collectif, à la réhabilitation des femmes condamnées pour avoir avorté avant la fameuse loi portée par Simone Veil. “C’est une démarche symbolique qui est extrêmement importante. Quand on se replonge plus de 50 ans en arrière, on se replonge dans des souffrances qui étaient épouvantables, […] c’était la clandestinité, c’était le secret, c’était la honte, c’était s’exposer à la mort, c’était s’exposer à de la prison“, a rappelé Aurore Bergé.
[Avec AFP]
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