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EGORA – Régulation à l’installation : “Il n’y a pas de raison de ne pas l’appliquer aux médecins”, plaide un député

Le député LR des Côtes-d’Armor, Corentin Le Fur, a annoncé avoir déposé une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux. Ce texte prévoit de mettre fin à la liberté d’installation des médecins, et de rendre effective la suppression du numerus clausus.

Chloé Subileau

désert médical

Une nouvelle solution pour faire face à la pénurie de médecins ? Le député des Côtes-d’Armor, Corentin Le Fur, a annoncé déposer auprès une proposition de loi “pour lutter contre les déserts médicaux et garantir l’accès aux soins partout sur le territoire”. “La première des libertés est celle d’être soigné !”, a écrit mardi 1er octobre l’élu du groupe parlementaire Droite républicaine (DR), dans une publication diffusée sur les réseaux sociaux. 

“Malgré cette évidence, beaucoup trop de nos concitoyens ne trouvent ni généralistes, ni spécialistes. Lorsque par chance, ils en trouvent un, ils obtiennent des rendez-vous à une échéance trop lointaine et sont contraints de parcourir des dizaines de kilomètres pour être pris en charge”, insiste Corentin Le Fur (LR), défendant sa proposition de loi. 

Lire aussi : “La liberté d’installation doit disparaître”, plaide le Pr Guy Vallancien

Souhaitant contrer “l’immobilisme”, le député propose deux mesures, qu’il définit comme “fortes et courageuses”. La première vise à supprimer la liberté d’installation, “afin que les médecins s’installent en priorité dans les zones sous-dotées”, avance l’élu breton. Selon lui, la régulation à l’installation, déjà appliquée pour les pharmaciens, “donne satisfaction”. “Il n’y a pas de raison de ne pas l’appliquer aux médecins”, soutient alors Corentin Le Fur. 

La deuxième mesure de cette proposition de loi appelle, elle, à “la suppression pure et simple du numerus clausus”. Ce dernier a officiellement été remplacé en 2020 par le numerus apertus, très poche de l’ancien fonctionnement. Pour Corentin Le Fur, qui souhaite la suppression effective de ce système, la France “doit former plus de médecins et nos jeunes qui ont la vocation ne doivent ni être forcés de renoncer, ni contraints de s’exiler pour suivre leurs études”.

La liberté à l’installation des médecins est au cœur de nombreuses réflexions à l’Assemblée nationale. Mi-septembre, la députée de la Mayenne, Géraldine Bannier, a déjà mis sur la table deux proposition de loi pour imposer une année d’exercice – obligatoire dans l’une de ses propositions, et volontaire dans l’autre – dans un désert pour les jeunes médecins. Tandis que le député PS Guillaume Garot, qui milite pour la régulation à l’installation des praticiens en France, a aussi annoncé avoir relancé son groupe transpartisan sur les déserts médicaux

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