Le Dr Bernard Pons, généraliste et ancien ministre de Jacques Chirac, est décédé

Le Dr Bernard Pons est décédé à l’âge de 95 ans. L’ancien ministre, député et secrétaire général du RPR (ancêtre de LR) était une figure de la droite. De nombreux hommages lui ont été rendu par sa famille politique.

 

Né le 18 juillet 1926 à Béziers (Hérault), ce fidèle de Jacques Chirac est décédé à l’âge de 95 ans.

Ancien résistant, Bernard Pons est diplômé de médecine en 1952. Il s’installe en tant que généraliste dans le Lot, jusqu’en 1967. En 1965, le Dr Pons se lance en politique.

Proche de Georges Pompidou, Bernard Pons est nommé secrétaire d’État à l’Agriculture en 1969, dans le Gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Le médecin se rapproche ensuite de Jacques Chirac, dont il devient un des fidèles. Il participe à la fondation du RPR, dont il devient secrétaire général entre 1979 et 1984. Il devient par deux fois ministre : en charge de l’Outre-Mer en 1986, lors de la cohabitation. Puis en 1995, il sera ministre des Transports, une fois Jacques Chirac élu à l’Elysée.

Bernard Pons a été élu député à six reprises. Pugnace et enthousiaste, le “docteur Pons” avait été député de l’Essonne puis de Paris, de 1981 à 2002.

“La disparition de Bernard Pons marque la fin d’une époque. Celle des grands moments de compagnonnage, de la politique épique, du gaullisme triomphant. J’aimais beaucoup cet homme qui a tant donné à sa famille politique”, a tweeté Nicolas Sarkozy.

Eric Ciotti a également rendu hommage à son “ami” sur Twitter.

Ce père de quatre filles, qui a longtemps partagé sa vie entre la métropole et la Martinique, avait rompu avec Jacques Chirac sur la fin de sa carrière politique. “Je l’ai cru longtemps ouvert, attentif, généreux, fidèle en amitié. Je constate aujourd’hui qu’il en est autrement”, affirmait-il en 2005 au Parisien.

[Avec Francebleu.fr et AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Bonin

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Décès du Dr Anne Beaumanoir, Juste parmi les nations

Le Dr Anne Beaumanoir, médecin neurophysiologiste connue pour son combat contre nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale et la lutte anticolonialiste lors de la guerre d’Algérie, est décédée le 4 mars, à l’âge de 98 ans.

 

Elle était surnommée “la doctoresse rouge”, du fait de son “engagement clandestin” avec le Parti communiste lors de la Seconde guerre mondiale. Anne Beaumanoir, chercheuse et médecin neurophysiologiste, est décédée à 98 ans, le 4 mars dernier.

Elle avait reçu, ainsi que ses parents, le titre de Juste parmi les nations en 1996. “C’est ce dont je suis la plus fière”, aimait répéter cette bretonne née le 30 octobre 1923 à Créhen (Côtes-d’Armor). Entrée dans la Résistance à l’âge de 17 ans, elle a notamment sauvé la vie à des enfants juifs pendant la guerre. Elle poursuit aussi son engagement dans les années 50 en s’opposant ouvertement à la guerre d’Algérie et en rejoignant la cohorte des “porteurs de valises” qui ont apporté leur soutien au Front de libération nationale (FLN). Dans un portrait qui lui est consacré, Le Monde raconte qu’Anne Beaumanoire a servi de chauffeur à l’un des responsables de la zone sud de la fédération de France du FLN, à l’époque où elle avait décidé de quitter le Parti communiste à cause des horreurs commises par Staline.

La médecin, qui travaillait notamment sur l’épilepsie, a été arrêtée en 1959 pour être emprisonnée aux Baumettes, à Marseille, avant d’être assignée à domicile. Elle réussit toutefois à s’échapper et prend la direction de la Tunisie où elle exerce auprès des soldats blessés. Par la suite, une fois l’indépendance de l’Algérie proclamée, elle rejoint Alger et est nommée directrice de la formation médicale et paramédicale du ministère de la Santé.

En 1970, elle prend la tête de l’équipe d’épileptologie des hôpitaux universitaires de Genève, où elle travaille jusqu’à 1990. Elle revient ensuite en France, notamment à Dieulefit (Drôme) et Saint-Cast-le-Guildo (Bretagne).

Pour en savoir plus : La Dr Anne Beaumanoire a publié une autobiographie en 2009, intitulée “Le feu de la mémoire. La Résistance, le communisme et l’Algérie” (éd. Bouchene).

[Avec Le Monde]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Marion Jort

 


Décès de François Gros, co-découvreur de l’ARN messager

Le biologiste, qui a notamment participé à la découverte de l’ARN messager, est décédé vendredi 18 février, à l’âge de 96 ans.

 

“François Gros est mort le 18 février”, a indiqué à l’AFP Etienne Ghys, mathématicien et secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences. François Gros en était membre depuis 1979, dans la section Biologie moléculaire et cellulaire, génomique. Il en avait été Secrétaire perpétuel de 1991 à 2000 et Secrétaire perpétuel honoraire depuis 2001. Il avait dirigé l’Institut Pasteur de 1976 à 1981, et était professeur honoraire au Collège de France et à l’Institut Pasteur.

Revenant sur son parcours, l’Académie rappelle qu’à la sortie de la guerre, François Gros était entré à l’Institut Pasteur pour étudier “le mode d’action des antibiotiques et la synthèse de protéines. Cela l’a incité à s’intéresser aux acides ribonucléiques et à leur fonction”. Codécouvreur de l’ARN messager, l’intermédiaire moléculaire du code génétique ADN, sa contribution au décryptage du gène a été capitale. Ses travaux ont ouvert la voie, près de 60 ans plus tard, à l’utilisation de cette technologie dans les principaux vaccins utilisés contre le Covid-19.

L’annonce du décès de l’éminent spécialiste de biologie moléculaire a suscité une pluie d’hommages. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a ainsi twitté que “son héritage est un immense espoir pour l’humanité”.

[Avec AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : P. M.

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Hommages discrets suite au décès du Pr Luc Montagnier

Suite à l’annonce, hier, du décès du prix Nobel de médecine 2008 mardi dernier 8 février 2022 à l’âge de 89 ans, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, l’Elysée et l’Institut Pasteur ont diffusé des communiqués rendant hommage au chercheur qui, malgré les controverses, a marqué la recherche française.

 

D’ordinaire, la mort d’une figure de la médecine et de la science déclenche une pluie de communiqués et de tweets. Cette fois, les hommages se sont faits plus discrets. La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a été la première à réagir à l’annonce du décès du Pr Luc Montagnier, confirmé jeudi 10 février en fin d’après-midi après deux jours de rumeurs. La ministre a exprimé “son émotion” suite à la disparition du “codécouvreur du VIH et prix Nobel de médecine en 2008”, saluant “ses travaux” au sein de l’Institut Pasteur et du CNRS. “Avec le décès de Luc Montagnier, la France perd un immense chercheur”, a encore tweeté la ministre. “Nous savons ce que nous devons collectivement à ses travaux scientifiques.”

Jeudi, l’Elysée a également publié un communiqué sur son site saluant la mémoire d’un “pionner français de la recherche médicale en virologie”. “En 1983, au sein de l’unité d’oncologie virale qu’il a créée dix ans plus tôt dans le nouveau département de virologie de l’Institut Pasteur, il parvient à isoler le virus du Sida, dont il étudie les propriétés aux côtés de ses collaborateurs Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann”, rappelle la présidence de la République. “Son équipe réussit à mettre au point un test de diagnostic sérologique et découvre bientôt un second virus associé au Sida en Afrique de l’Ouest, le VIH 2. Dès lors, premier chef du département ‘Sida et rétrovirus’ de l’Institut Pasteur, à Paris, qu’il dirige de 1991 à 1997, Luc Montagnier fait de la lutte contre le VIH une préoccupation de chaque instant, créant aussi, en 1993, la Fondation mondiale prévention et recherche sida, sous l’égide de l’Unesco pour développer des centres de recherche partout dans le monde et les coordonner entre eux”, poursuit le communiqué. Et de saluer “ses travaux précurseurs, son inlassable combat” qui lui ont valu en 2008 le prix Nobel de médecine aux côtés de Françoise Barré-Sinoussi. “Le Président de la République salue la contribution majeure de Luc Montagnier à la lutte contre le Sida, qui reste l’un des grands défis médicaux et scientifiques du XXIe siècle. Il adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches”, conclut le communiqué.

Ce vendredi 11 février, c’était au tour de l’Institut Pasteur de rendre un hommage au chercheur, sans oublier de mentionner les controverses dont il a fait l’objet sur la fin de sa carrière. “Bien que le professeur Luc Montagnier ait exprimé ces dernières années, sur de nombreux sujets, des positions difficilement réconciliables avec les données de la science et certains consensus bien établis par la communauté́ scientifique et médicale, son parcours a marqué l’histoire de la recherche française, et un temps, celle des recherches menées à l’Institut Pasteur”, écrit le directeur général de l’Institut, le Pr Stewart Cole.

Ces mots contrastent cependant avec le silence d’autres institutions telles que le ministère de la Santé ou l’Académie de médecine, dont le Pr Luc Montagnier était membre, qui n’avaient pas encore communiqué sur son décès à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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