Lettre hebdo 903 du 09/11/2021

 

LE POINT DE RUPTURE

Le ministre de la Santé a réussi le tour de force de fédérer tous les Syndicats Médicaux et l’Ordre des Médecins contre sa politique de démantèlement de la profession médicale. Ne laissons pas ce gouvernement organiser, sans concertation avec les médecins et les autres professionnels de santé, un accès aux soins sauvage et dangereux pour la population.
Déléguer sous la responsabilité du médecin : OUI, laisser des professionnels, non formés pour cela, se substituer à l’expertise médicale : NON.Lire le courrier commun
Lire le communiqué de presse de la CSMF

Le Bureau des Généralistes-CSMF

 

EDITO : Que restera-t-il de la médecine libérale ?

La pratique de la médecine libérale s’appuie depuis plus de 10 ans sur le concept de contrat médecin traitant, qui a été présenté comme une alternative à la revalorisation des consultations, pour améliorer la prise en charge du plus grand nombre. En soutenant une partie des charges des médecins installés et les incitant à recevoir plus de patients.

Que restera-t-il demain de la relation médecin patient, et la place du médecin généraliste dans l’articulation des soins centrés patients ?

  • Si d’un côté, le concept même de contrat patient médecin traitant est sacrifié aux Soins non Programmés,
  • Et de l’autre, les nouvelles organisations dédiées à la coordination interprofessionnelle (CPTS, MSP) précieuse entre autres dans les zones avec problématique d’accès aux soins, qui sont mises en danger par le PLFSS 2022 qui transforment ces dispositifs censés promouvoir la coordination interprofessionnelle en une exclusion des médecins généraliste de l’accès à certaines prises en charge paramédicales ?

Ce contrat médecin traitant a prouvé son efficience et son rôle dans la qualité des soins. Le médecin s’investit dans la saisie du dossier patient, s’engage à recevoir son patient en urgence si besoin et le patient à éviter le nomadisme médical. La valorisation de ce contrat médecin traitant par les forfaits médecin traitant a été présentée comme une alternative à la revalorisation des consultations (restant en parallèle à 25 euros), permettant de soutenir une partie des charges des médecins installés et incitant les médecins à recevoir plus de patients.

Les médecins ont joué le jeu du contrat médecin traitant, pour préserver les contours de la relation médecin patient, améliorer la qualité des soins tout en promouvant une adaptation à une demande croissante de nouveaux patients et favoriser l’accès aux soins.

La pratique des Soins Non Programmés (SNP) est à ce jour un engagement moral du médecin vis-à-vis de ses patients, qu’il assure en s’organisant pour libérer chaque jour des créneaux pour les « urgences ressenties » de ses patients. Parfois au prix d’une tension non raisonnable de ses horaires pour la sécurité des soins.

Elle est assurée de façon sécurisée, grâce à la connaissance du dossier médical du patient, d’une connaissance de ses fragilités médicale ou comorbidités, permettant d’assurer au besoin une régulation adaptée. Ce renseignement du dossier médical s’appuyant sur une à plusieurs consultations initiales, qui quoique non valorisées dans la convention, sont fondamentales pour la sécurisation du dossier médical.

C’est pourquoi quand les médecins ont été sollicités pour étendre leur accueil aux Soins non programmés suite à une régulation départementale, ils ont obtenu une cotation comme le MRT (15 euros, lorsque le Samu adresse un patient en urgence à son médecin).

La perspective de réponse aux SNP hors patientèle médecin traitant, dans une situation déjà tendue pour la majorité des médecins, est source de complexité. Cela requière une mise à disposition de créneaux supplémentaires, dans des agendas déjà non extensibles, risquant d’être au détriment de l’accueil des SNP de leurs propres patients. C’est une complexité supplémentaire, dans l’appréciation des antécédents, facteurs de risque, et mode de réaction de ce nouveau patient

Imposer des SNP hors patientèle et hors revalorisation spécifique* signerait une remise en cause des fondements du contrat médecin traitant, et de l’arbitrage entre contrôle de la consultation et valorisation des forfaits médecin traitant.

C’est un très mauvais signal envoyé aux jeunes médecins, en période de forte inquiétude sur l’avenir de la médecine ambulatoire, et de son manque d’attractivité.

Le boycott du Service d’accès aux soins (SAS) pour la prise en charge des soins non programmés est une priorité absolue pour les Généralistes-CSMF car cela reste le seul moyen d’obtenir les rémunérations que nous demandons (Forfait minimum de 105€/H pour les médecins régulateurs et une majoration de 15€/par acte de SNP).

* lire l’interview dans EGORA du 08/10/02021 de Thomas FATOME, directeur général de la CNAMTS

Dr Isabelle NOUET-MARTINOT, Médecin généraliste – Murs Erigné (49)

 

Vice-Présidente des Généralistes-CSMF, Chargée de la formation et de l’évaluation

 

 

OBJECTIF CONVENTION 2023 : SIMPLIFIONS, SIMPLIFIONS

Prenons au mot le Directeur de la CNAM qui souhaite simplifier la nomenclature.

Les Généralistes-CSMF sont les défenseurs de consultations à 4 niveaux, en lieu et place des multiples cotations mal appliquées et qui font donc faire des économies à la CNAM !

G1 = 30 € : consultations de base

G2 = 60 € : consultations complexes telles les renouvellements de traitements de tous les patients en ALD et toutes les visites à domiciles (+ la majoration de déplacement MD à 10 €)

G3 = 90 € : consultations et visites (+ MD) très complexes (patients souffrant de maladies neuro dégénératives ou en soins palliatifs)

G4 = 120 € : consultation de prévention à certains âges de la vie pour faire le point sur l’alimentation, l’exposition aux perturbateurs endocriniens, les vaccinations…

Facilement applicables, ces consultations revalorisées respectent le médecin qui pourra investir dans son cabinet médical (locaux, personnels) et lui permettra de prendre en charge plus de patients avec des conditions d’exercice bien meilleures, tout en évitant nombre d’hospitalisations couteuses.

Au gouvernement et aux tutelles de sortir de leur zone de confort anti-libérale : Investir dans la médecine générale, c’est garantir une meilleure prise en charge à tous les patients.

Une médecine libérale et sociale, c’est ce qu’a toujours défendue la CSMF.

 

Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale Les Généralistes-CSMF

INFOS PRATIQUES

Obtenir la liste de ses patients non vaccinés ou éligibles au rappel

Lien Assurance Maladie

Vaccinations anti-covid, dernières actualités :

Elections aux conseils régionaux CSMF :

Ces élections, réservées aux adhérents CSMF, se dérouleront par voie dématérialisée du samedi 13 novembre 2021 à 8h00 au mardi 23 novembre 2021 à 20h00.

Adhérez à la CSMF et faites entendre votre voix à l’échelle de la région et à l’échelle nationale.la-csmf-dans-votre-departement

Votez pour les candidats qui vous représentent dans toutes les instances (ARS, CNAM, MINISTERE)

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Inscrivez-vous au Forum Innovation Santé les 8 & 9 décembre à POITIERS

La Maison de l’Innovation de la Médecine Spécialisée (MIMS) vous invite à participer au Forum Innovation Santé qui se tiendra les 8 et 9 décembre au Palais des Congrès du Futuroscope (Poitiers).

Vous pouvez assister aux différentes conférences avec les grands leaders de l’innovation en Santé : L’accès aux conférences est gratuit mais limité aux seuls inscrits. Vous pouvez d’ores et déjà faire votre demande d’inscription par mail lesgeneralistes@csmf.org en indiquant vos nom, prénom, email et téléphone. Vous recevrez un lien vous permettant de vous inscrire pour chacune des conférences qui vous intéressent.

 

Renseignements complémentaires : https://mims-france.fr/forum-innovation-sante

FORMATION : Impact de la pollution de l’air sur la santé : il est encore temps de vous former

L’ACFM vous propose un passionnant DPC, validant et indemnisé, en e learning sur les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé. Vous aurez 1 mois pour réaliser le pré-test et visionner les différentes interventions des experts.

Pour vous inscrire à de DPC de 3h00, il faut vous rendre sur le site mondpc

Référence Action : 11872100072 – Session N° 6

Pour en savoir plus

 

 

NOMENCLATURE

Aujourd’hui, les médecins généralistes utilisent principalement l’acte de consultation dans la nomenclature alors qu’il existe une grande diversité de cotations. Les Généralistes-CSMF ont réalisé un guide qui permet au médecin généraliste de se faire honorer tant dans son activité clinique que technique.

Téléchargez les plaquettes NOMENCLATURE Les Généralistes-CSMF (Métropole + Antilles + Guyane La Réunion) sur notre site ou par envoi sur simple demande