Pourquoi les syndicats de Sages-Femmes ne demandent-ils pas la revalorisation de la visite à domicile de la femme âgée poly-pathologique ?
Pas folles les guêpes : s’occuper de la femme jeune, urbaine et en bonne santé !
Nous sommes tout à fait d’accord, une sage-femme est formée pour le physiologique.
La visite à domicile de la personne âgée est la prérogative du médecin généraliste compte tenu des compétences que cela demande et ce temps passé doit être valorisé à sa juste valeur : pas moins de 70 euros.
Pourquoi les pharmaciens veulent-ils créer des DMP (Dossier Médical partagé) ?
Parce que c’est un gain facile et rapide (mais sans aucun intérêt médical, puisque c’est une accumulation de fichiers dans laquelle personne ne se retrouve).
En effet, seul le Volet de Synthèse Médical (VSM), défendu depuis 20 ans par la CSMF, réalisé par le médecin traitant, est utile pour tous les médecins qui consulteront le patient.
Ce VSM, qui demande du temps et la connaissance du dossier, doit être rémunéré 75 euros à sa création et 50 euros pour les mises à jour.
Pourquoi oublie-t-on toujours de valoriser les actes complexes de prise en charge des patients chroniques ?
On préfère faire plaisir aux élus locaux qui installent des cabines de pseudo-téléconsultations, en remboursant larga manu ces actes qui se terminent la plupart du temps aux urgences ou dans nos cabinets pour un rattrapage des erreurs inhérentes à l’absence du parcours centré sur le médecin traitant.
De même, on voit se développer des entreprises mercantiles spécialisées dans le soin non programmé. Des dérives encouragées par l’absence de valorisation des prises en charge des patients chroniques (50 euros, l’acte d’évaluation et de renouvellement, 2 à 4 fois par an suivant les pathologies, semblent plus que raisonnable).
Pourquoi est-ce si compliqué de valoriser les Soins Non Programmés (SNP) ?
Dans la nomenclature, la MRT, Majoration médecin Traitant Régulation (15 euros) existe pour tous les actes régulés par le 15 et concerne les patients du médecin traitant requis. Cette majoration est d’ailleurs très peu utilisée.
Il suffirait de l’étendre aux actes régulés par le Service d’Accès aux Soins (SAS) et aux médecins d’un territoire organisés pour les SNP.
Quelles dérives possibles alors que l’on sait que seuls 1/3 des actes régulés, aboutissent à une consultation physique ?
40 euros pour une consultation qui peut éviter le passage aux urgences, c’est une valorisation qui, non seulement s’autofinance, mais fera faire des économies aux comptes publiques.
Pourquoi les syndicats mono-catégoriels ne veulent-ils pas une égalité de traitement entre les médecins généralistes et ceux des autres spécialités ?
La CSMF a toujours pensé que déshabiller Franck* pour habiller Luc** est contreproductif pour tous les médecins.
En effet, se battre côte à côte pour augmenter de façon conséquente l’enveloppe dédiée à la médecine ambulatoire est un combat qui valorisera toutes les spécialités.
La CSMF est fière d’être le premier syndicat qui porte la voix de TOUS les médecins dans cette négociation de l’avenant 9 qui s’annonce difficile et périlleuse pour la CNAM qui a déjà subi un échec en novembre dernier.
Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale Les Généralistes-CSMF
* Franck Devulder, Président Les Spécialistes-CSMF
** Luc Duquesnel, Président Les Généralistes-CSMF |