Les gouvernements successifs s’amusent à agiter le chiffon rouge de la destruction des contours de métiers.
Certains syndicats de pharmaciens et de sages-femmes tombent dans ce piège mais pas Les Généralistes-CSMF qui savent que, sur le terrain, les professionnels de santé travaillent ensemble dans l’intérêt des patients.
Pas une semaine où un médecin traitant n’a au bout du fil le pharmacien habituel d’un de ses patients pour transmettre une ordonnance, substituer un traitement ou discuter d’un problème d’approvisionnement. Tous les jours, nous réalisons ce travail en commun MAIS la prescription est du seul ressort de médecin ainsi que la surveillance et l’adaptation des traitements des patients avec pathologies chroniques.
Et ce décret ne dit rien de plus. Rien ne peut se faire sans l’accord du médecin.
De même, nous savons aussi que nous pouvons confier un suivi de grossesse à une sage-femme, mais dès que l’on sort du physiologique, le médecin généraliste ou le gynécologue reprend la main.
Une sage-femme ne peut pas être le médecin traitant de la femme parce qu’elle n’en a tout simplement pas les compétences.
Au législateur de nous prouver le contraire et de l’expliquer aux internes en médecine qui paient un lourd tribut pendant leurs très longues et difficiles études.
Alors, plutôt que de semer la zizanie par des décrets et des lois qui n’ont aucun intérêt pour améliorer l’accès aux soins et l’efficience de la prise en charge, nos chers gouvernants et législateurs feraient mieux de réfléchir et d’avoir une vision de l’organisation de la médecine de demain.
Dans le cabinet 2030, défendu par la CSMF, le médecin généraliste reste le chef d’orchestre et le pivot de la chaine des soins ambulatoires.
Déléguer n’est pas substituer,
Coordonner n’est pas remplacer les uns par les autres,
Et pratiquer ne veut pas dire être responsable de la décision et de la prescription médicale.
Avec Les Généralistes-CSMF restons intransigeants sur notre périmètre d’exercice pour garantir aux patients l’efficience du parcours de soins des premier et deuxième recours.
Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale Les Généralistes-CSMF
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