Une vaste étude confirme que les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’ont pas d’impact péjoratif sur l’évolution de l’infection Covid-19.

 

Cette étude vient clore une question qui s’était posée dès le début de l’épidémie de Covid-19, et qui avait poussé plusieurs experts et autorités de santé à déconseiller la prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone…) au cours de l’infection.

Les données qui viennent d’être publiées dans The Lancet Rheumatology ont porté sur 72 179 patients (56% d’hommes) provenant de 255 centres de soins au Royaume-Uni entre janvier et août 2020. Parmi eux, 4 211 (5,8%) avaient pris des AINS (essentiellement de l’ibuprofène) avant leur hospitalisation.

Les auteurs ont mis en évidence que la proportion de décès était similaire chez les patients qui avaient pris des AINS et ceux qui n’en avaient pas pris (30,4% et 31,3%). En outre, « au moment de l’admission à l’hôpital, nous n’avons observé aucune différence significative entre les deux groupes du point de vue de la gravité de l’état des patients », écrivent les chercheurs.

 

 

Ils concèdent toutefois l’existence de certaines limites à leurs travaux. Parmi elles, le fait qu’on ne sait pas pendant combien de temps les patients avaient pris des AINS, ni s’ils les prenaient sur le long terme pour des maladies chroniques ou occasionnellement pour des douleurs passagères.

 

[Avec The Lancet Rheumatology, 7 mai 2021, et AFP]

 

Source :
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Auteur : Marielle Ammouche

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