ET MAINTENANT, ON FAIT QUOI ?
Ça y est, les élections sont passées et le verdict est tombé : très faible taux de participation, repli identitaire d’un tiers des médecins vers des syndicats monocatégoriels, un nouveau syndicat qui devient d’emblée le 3e syndicat en nombre de voix dans les deux collèges, deux syndicats qui s’effondrent et qui risquent de perdre leur représentativité soit pour les généralistes, soit pour les autres spécialistes.
Pour Les Généralistes-CSMF, une fois passée une relative déception après l’annonce des résultats, nous avons vite compris que, dans le contexte si particulier de ces élections, nous devions nous féliciter d’être redevenus le deuxième syndicat de médecins généralistes, aussi bien en nombre de voix qu’en nombre de sièges.
Au-delà, nous sommes heureux et fiers de voir la CSMF rester le premier syndicat de médecins libéraux et ceci malgré la scission que nous avons vécue en 2020 avec le départ de médecins qui s’étaient promis de faire disparaître la CSMF et dont le programme comprend la fin du médecin traitant.
Nous tenons donc à remercier tous les médecins libéraux qui ont permis à la CSMF de rester le premier syndicat de médecins en France car pour nous, médecins généralistes adhérents à la CSMF, le syndicat polycatégoriel est notre ADN. Nous pensons que la coordination entre le médecin traitant et le médecin spécialiste est un élément prépondérant pour un parcours de soins de qualité.
Et maintenant, qu’allons-nous faire ?
Nous allons continuer à travailler sur le projet innovant du cabinet 2030, car là est l’avenir de la médecine libérale, quelle que soit la spécialité médicale.
Immédiatement, Les Généralistes-CSMF vont accompagner les médecins généralistes et se battre à leurs côtés, eux qui négocient dans leurs départements les 22 projets expérimentaux de service d’accès aux soins (SAS) préfigurant les SAS qui seront mis en place dans tous les départements en 2022.
Aujourd’hui, ceux qui le souhaitent doivent obtenir la régulation délocalisée, un numéro dédié (116 117) pour les appels relevant de la médecine générale. Le SAS ne doit pas détourner les patients de leur médecin traitant et la gouvernance doit non seulement être partagée, mais être paritaire. Enfin, la rémunération du médecin régulateur ne peut être inférieure à 100 €/h et chaque acte de soin non programmé effectué après régulation médicale doit être majoré de 15 €. Ceci a été obtenu par les médecins généralistes de certains départements et financé par les agences régionales de santé devant l’absence d’accord national.
Si toutes ces conditions ne sont pas remplies, Les Généralistes-CSMF appelleront l’ensemble des médecins généralistes des départements concernés à boycotter le SAS car on ne peut accepter que ce gouvernement limite son investissement au seul hôpital en oubliant totalement la médecine libérale.
Dr Luc DUQUESNEL,
Président Les Généralistes CSMF
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