Les tests salivaires de diagnostic du Covid, pour lesquels la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre un avis favorable dans certaines conditions, visent deux objectifs : faciliter les prélèvements (pour le patient et le préleveur), et réduire les risques de contamination du personnel soignant.

 

Le prélèvement salivaire est ainsi moins douloureux que le naso-pharyngé. Toutefois, le prélèvement salivaire apparait « un peu moins sensible » que le prélèvement nasopharyngé pour détecter le virus. Et pour les personnes asymptomatiques, ils sont « très peu performants » résume la HAS.

En conséquence, l’agence sanitaire a décidé de n’autoriser leur déploiement et leur remboursement que chez les sujets symptomatiques dont les symptômes sont apparus depuis moins de sept jours, non hospitalisées. En revanche, chez les sujets asymptomatiques, elle ne les recommande pas.

 

 

Le prélèvement salivaire est réalisé par crachat simple, par crachat bronchique ou par pipetage de la salive. Il serait donc utile pour des populations comme les enfants, les personnes âgées, ou les personnes présentant des troubles psychiatriques, qui acceptent plus difficilement la voie naso-pharyngée. Le test consiste ensuite en une amplification par RT-PCR pour le diagnostic de l’infection.

La décision de la HAS repose notamment sur les résultats préliminaires de l’étude Covisal, qui a révélé de très faibles performances du test sur les personnes asymptomatiques : 3 cas sur 4 n’étaient pas détectés. Chez les sujets symptomatiques, la baisse de sensibilité mise en évidence « peut être compensée par un nombre accru de tests réalisés ou relativisée par l’acceptabilité du test » considère la HAS.

L’agence doit, par ailleurs, rendre prochainement un avis sur les tests antigéniques, autre voie d’amélioration visant à fluidifier les dépistages.

 

[Avec HAS]

 

Source :
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Auteur : Marielle Ammouche

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