Rougeole : le paquebot de l’Eglise de scientologie en quarantaine à Sainte-Lucie.

Les 300 passagers et membres d’équipage sont confinés à l’intérieur du bateau, à quai depuis mardi, après la découverte d’un cas de rougeole.

 

Le Freewinds, acquis par l’Eglise de scientologie en 1988, est “un endroit très spécial” qui permet d’atteindre “le plus haut niveau d’aide spirituelle dans la religion de Scientologie”. Depuis mardi, la retraite spirituelle a tourné à l’aigre. Dès son arrivée à Castries (Sainte-Lucie), le paquebot a été mis en quarantaine par les autorités de l’île des Caraïbes, qui ont appris qu’un membre d’équipage était atteint de rougeole. “La décision a été prise de ne laisser personne débarquer. Le placement en quarantaine du navire est conforme aux lois sanitaires de Sainte-Lucie“, a déclaré Merlene Fredericks-James, directrice générale de la Santé de l’île, dans un communiqué jeudi. Environ 300 personnes se trouvent à bord.

Le médecin du navire a demandé 100 doses du vaccin contre la rougeole, selon le ministère, qui était en train de les fournir. La personne malade, une femme, reste sous surveillance à bord. On ignore quand le diagnostic a été fait. Une personne infectée peut contaminer jusqu’à 15-20 personnes non immunisées, et ce 4 jours avant l’apparition des boutons. Le virus peut rester jusqu’à deux heures dans l’air d’une pièce après le départ de la personne malade.

Considérée comme une secte en France, l’Eglise de scientologie n’est pas anti-vaccin, du moins officiellement, mais se méfie de la médecine moderne. “Quand un scientologue attrape un rhume, il doit écrire une note pour dire quel ennemi de l’église l’a rendu malade”, explique Tony Ortega, ancien journaliste et expert de l’organisation. “Il est forcément interrogé et puni, car dans la scientologie, quand on tombe malade, c’est toujours de sa propre faute.”

[Avec l’AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : A.M.

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Avortements ratés : Trump décrit des “exécutions” commises par le médecin

Le président américain s’est livré à une de ses saillies coutumières, en faisant croire à son auditoire que les bébés nés vivants après une tentative d’avortement manquée faisaient l’objet d’une “exécution” décidée conjointement par la mère et le médecin.

 

En meeting à Green Bay, dans le Wisconsin, Donald Trump a livré une description très personnelle des cas d’échec des interruptions médicales de grossesse (IMG), qui débouchent sur des naissances non désirées. “Le bébé est né. La mère voit le docteur. Ils prennent soin du bébé. Ils l’enveloppent avec soin. Et puis le docteur et la mère décident s’ils vont exécuter le bébé ou pas.”, a-t-il dénoncé devant un parterre de militants acquis à sa cause.

Le président américain faisait référence à une déclaration du gouverneur démocrate du Wisconsin, Tony Evers. Dans une interview, cet opposant à Donal Trump avait déclaré son intention de placer son véto sur une proposition de loi républicaine, en cours de préparation, qui viserait à condamner pénalement les professionnels de santé qui ne prendraient pas soin des enfants nés vivants après une IMG.

Cette question des enfants “born alive” fait l’objet d’une controverse politique aux États-Unis, entre des Républicains pro-life et des Démocrates qui n’y voient, à l’instar de Tony Evers, qu’un effet d’opportunisme, estimant que la législation actuelle est déjà claire sur l’obligation d’une prise en charge normale de ces naissances.

D’après une étude britannique publiée en 2007 dans la revue BJOG, le taux d’échec des IMG avoisinerait les 3 %. D’après le Department of Health Services (équivalent du ministère de la Santé), cité par le site The Hill, le taux de naissances après 20 semaines de grossesse était de 1 % en 2017 aux États-Unis.

Le président américain est actuellement en campagne pour les élections de mi-mandat. Le Wisconsin, traditionnellement considéré comme un “swing state” (un état pivot en politique), avait basculé pour Trump lors des élections présidentielles. Il a depuis tourné le dos à l’occupant de la Maison Blanche en élisant un gouverneur démocrate en 2018.

Source :
www.egora.fr
Auteur : Y. P.

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Chef du Smur, il parcourt 480 kilomètres à vélo pour interpeller Agnès Buzyn

Le médecin responsable du Smur de Lons-le-Saunier (Jura) ne manque pas d’idées. Pour protester contre la suppression d’un des deux véhicules d’urgentiste en circulation, le Dr Yves Duffait s’est lancé le défi de rallier le ministère de la Santé en vélo.

 

Relier Lons-Le-Saunier à Paris en trois jours : c’est le défi d’Yves Duffait. Accompagné de sept autres cyclistes, ce médecin responsable du Smur a pris la route sur son vélo le mardi 23 avril pour rejoindre au bout de 480 kilomètres d’efforts le ministère de la Santé, ce jeudi. Son objectif : interpeller Agnès Buzyn et protester contre la suppression d’une des deux lignes du Smur.

Cet exploit sportif s’inscrit dans la continuité du bras de fer qui oppose le personnel du Smur de Lons aux autorités de santé, soit l’ARS et le ministère. Ces dernières ont en effet annoncé la suppression d’un véhicule d’urgentiste sur les deux en circulation.

 

Une quarantaine de personnes sauvées grâce au SMUR 2

Et pour le personnel de Lons, en grève depuis le 7 décembre, cette fermeture risquerait d’entraîner des morts, pourtant évitables. “Je pense à ce monsieur qui a fait un arrêt cardiaque au bowling, je pense à ce monsieur qui a fait un choc anaphylactique parce qu’il a été piqué par une guêpe. Je vous promets que ces personnes-là, sans le Smur 2, seraient mortes !”, a confié, à France 3 Bourgogne Franche-Comté, Christophe Prudhomme, de l’Association des médecins urgentistes de France. Selon les médecins, cette deuxième ligne aurait sauvé une quarantaine de personnes l’année dernière.

Le responsable du Smur n’en est pas à son premier challenge. Il avait déjà participé à la Transjurassienne pour sensibiliser aux risques liés à la suppression de la deuxième ligne, qui réalise chaque année environ 350 interventions.

[Avec Ma Commune.info et France 3 Bourgogne Franche-Comté]

Source :
www.egora.fr
Auteur : A. F.

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