L’actualité pour notre profession s’est accélérée en ce début de semaine avec deux évènements majeurs : la sortie du rapport du Professeur Uzan et la « campagne » de lancement en grande pompe du DMP.
Concernant le rapport sur la recertification, il semblerait que beaucoup de doléances des médecins aient été entendues avec la volonté de ne pas créer une usine à gaz ainsi qu’un flicage ou stress administratif supplémentaire. Celle-ci s’appliquerait uniquement aux médecins issus du « nouveau 3ème cycle » et sur la base du volontariat pour les autres.
La recertification se baserait beaucoup sur l’auto évaluation et représenterait entre 15 et 30 jours de formation par an, tout type de formation confondu.
Ce dernier chiffre nous laisse un peu songeur en sachant que la moitié des médecins ne participent même pas à leurs 21 heures de DPC indemnisés.
Afin que ceci soit réaliste et tenable, il semble nécessaire de revoir fortement à la hausse l’enveloppe du DPC ainsi que le niveau d’indemnisation qui a encore baissé.
Nous n’accepterons pas que le médecin perde de l’argent pour participer à sa formation.
Celle-ci doit être mieux dédommagée et/ou doit ouvrir à d’autres avantages ! Dans ce rapport, le versant valorisation n’est pas abordé mais quelques pistes sont proposées. Il faut impérativement que cette recertification soit un levier pour que les médecins puissent enfin évoluer positivement dans leurs carrières et que cela puisse se traduire, par exemple, par la possibilité de pouvoir changer de secteur (OPTAM, secteur 2, liberté tarifaire…).
Le serpent de mer du DMP, sur lequel se sont cassés le nez les précédents gouvernements depuis une quinzaine d’années, a refait surface à grand renfort de com. Nous sommes bien évidemment favorables à une simplification et une uniformisation des données concernant les patients afin que leurs parcours soient plus sûrs et plus pertinents mais il est inadmissible et inconcevable que l’alimentation de ce DMP se fasse à titre bénévole !
Pour que le DMP fonctionne et qu’il soit exploitable, il ne peut être un millefeuille de comptes rendus non hiérarchisés et indigestes. Il faut un volet médical de synthèse structuré produit par le médecin traitant.
Produire un tel document de qualité prend du temps et le temps médical c’est aussi de l’argent !
Lire le communiqué de presse de la CSMF sur le DMP

Dr Julie Caron-Mazet, secrétaire Générale Les Généralistes CSMF.

Après Marseille, la prochaine réunion de notre Tour de France aura lieu le jeudi 22 novembre à partir de 20h00 à BORDEAUX (Novotel Bordeaux Lac – Avenue Jean Gabriel Domergue). Nous vous présenterons notre projet politique et nous échangerons sur l’avenir de la profession, ainsi que sur le plan « Ma Santé 2022 ». Nous vous attendons nombreux. Inscriptions