Décidément encore une mauvaise semaine pour notre profession. Nous déplorons à nouveau deux agressions de confrères lors de visites…si les circonstances sont différentes la conclusion est sans appel : 35 euros le salaire de la peur !
Alors que la Ministre propose dans d’une interview pour un journal féminin d’enseigner l’empathie à la Fac de médecine…on souhaiterait surtout que ce module soit enseigné à l’ENA, Sciences PO etc…afin que nos dirigeants en fassent preuve à notre égard. Ces deux cas dramatiques qui s’ajoutent à une liste toujours plus longue d’années en années n’ont pas déclenché une avalanche de soutiens. Nous avons besoin de considération et malheureusement dans certaines zones d’une réelle protection afin d’exercer notre profession en toute sécurité. Pour l’instant le gouvernement fait la sourde oreille malgré les propositions répétées de la CSMF. Lire le communiqué de presse de la CSMF

De façon concomitante avec la forte vague de pollens la saison des réquisitions pour la PDSA a repris en Charente. Plutôt que d’avoir recours à « la force et à la contrainte » il serait souhaitable que les pouvoirs publics et l’ARS entendent et comprennent les doléances des médecins effecteurs (par exemple gardes de semaines inutiles, fatigantes pour des soirées avec 1 ou 2 patients seulement) .Si l’organisation est bonne et les forfaits intéressants le tableau de garde se remplit sans difficulté tout comme en Mayenne qui va bénéficier d’une période de 10 jours en PDSA afin de maintenir la continuité des soins dans l’intérêt de la population.
Lire l’article de Ouest France Pays de Loire

Le compte n’y est pas du tout pour la ROSP!
Nous vous remercions d’avoir été si nombreux à nous avoir fait remonter les chiffres de votre ROSP (Remplir le formulaire « Observatoire de la ROSP »). Si Nicolas Revel parle « d’essuyer les plâtres » et si la ROSP cru 2017 a été qualifiée d’encourageante ce n’est pas du tout ce que nous a fait remonter le terrain. Certes les indicateurs ont changé, certes le forfait structure sera versé en juin, certes la clause des 10% semble avoir été utilisée de façon globale (et pour cette année seulement) mais cela ne peut expliquer des baisses en moyenne de 34% avec des extrêmes jusqu’à -80%…les médecins ont raison d’être en colère, inquiets quant à leurs revenus. Ils se sentent aussi humiliés et bernés par la CNAM.

Outre les chiffres nous avons eu de nombreuses questions et commentaires.
Voici les plus courants : « ce sera pire l’année prochaine, indicateurs impossibles à atteindre, comment faire quand certains indicateurs dépendant de l’observance des patients, impression d’être pris pour des idiots, je plains les jeunes, vivement ma prochaine retraite…ainsi qu’une consoeur qui indique « que le TP généralisé se fera sans elle..qu’elle n’acceptera pas que sa seule rémunération soit soumise au bon vouloir d’un tiers ».

Les médecins dans leur grande majorité ont le sentiment légitime que c’est un marché de dupe où finalement la hausse de 23 à 25 euros a été compensée par des baisses très importantes des forfaits.

Une chose est certaine et la Ministre devrait être attentive à cette grogne, les médecins ont bien senti les potentiels effets pervers du payeur qui a les cartes en mains.
Le TP généralisé pour tous c’est toujours NON !
Lire le communiqué de la CSMF

Julie Mazet, Secrétaire Générale des Généralistes-CSMF.