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Les médecins retraités bouleversés par les réformes fiscales

Une fois retraité, un médecin libéral touche en moyenne 2 635 euros par mois. Une somme suffisante pour le classer dans la catégorie des retraités aisés ? Oui, selon le nouveau gouvernement qui prévoit d’augmenter la CSG pour tous les retraités gagnant plus de 1 200 euros mensuels. Qu’ils aient exercé en premier ou second secteur, ou qu’ils aient souscrit à l’OPTAM, tous les médecins sont concernés par cette réforme qui figurait dans le programme du candidat Macron. Alors que leur pouvoir d’achat subit années après années, une lente érosion, cette disposition à venir accentue chez les praticiens à la retraite, le sentiment douloureux d’être dans la cible du fisc.

 

A lire : CSG, taxe d’habitation, ISF… Le lamento des médecins retraités, cœur de cible du fisc
Compensation à la hausse de la CSG : Tous les secteurs 1 concernés

 

 

Vos réactions

Tous noyés dans le dés-honorariat social

donbonetti

Il y a deux ou trois jours je soulignais précisément l”anomalie” relevée dans cet article : la cotisation à perte des revenus post-retraite au moment où l’on prétend prendre des mesures incitatives fallacieuses pour les fameux déserts médicaux, lesquels sont surtout le désert de l’intelligence à créer la moindre oasis…

Les vieux sont floués (depuis si longtemps…) au motif que les jeunes doivent bientôt l’être aussi, mais en pire, en plus égalitaire dans la paupérisation, d’où l’idée de baiser un peu plus ceux qui n’ont jamais rien dit et sont en position de se taire à jamais pour offrir à tous ceux que la résignation fait déjà taire la récompense de la poursuite de l’immobilisme. (Ou son parcage en maison dite de santé, contrepoint des hôpitaux bureaucratisés et, pour les anciens, de l’Ehpad).

Tous noyés dans le dés-honorariat social, tous financièrement et socialement “dunkerquisés”, tous, et pour longtemps encore, détestables nantis qui coûtent si cher à soigner stupidement les autres et exercent une prérogative sans fond, économiquement ruineuse alors qu’on a plus besoin de l’homme au travail, que le retraité prolifère et que la dette devient gênante pour que perdure sans entrave la richesse de l’argent virtuel et la morgue transpolitique des édiles et experts à 20 000 euros d’argent de poche, de frime, de narcissisme. D’entre-soi.

Quelque chose me dit bien, à moi aussi, qu’il faudrait faire quelque chose …

Pas vous ??…

 

Restreindre des dépenses ?  Aller chez Lidl ? 

petitbobo

Ce qui est angoissant sur le plan matériel quand on est retraité c’est de se sentir “piégé”.

On ne peut pratiquement rien faire pour augmenter nos ressources… Louer à un étudiant ? Louer un bien immobilier familial ? Ne parlons pas des soucis que ça peut occasionner.

On subit les ponctions diverses, l’imagination des politiques est sans fin, ils sont forts, et jeunes pour avoir autant d’idées inattendues…

Manifester ? Dans l’indifférence voire l’hostilité. Qui irait plaindre des médecins ?

Restreindre des dépenses ?  “Prendre plus petit” ? Aller chez Lidl ?  Changer de bagnole ?

Supprimer Canal ? Arrêter ses abonnements ? Ne plus arroser le jardin ? Se passer de la femme de ménage ?

Ne plus aider ses enfants et petits-enfants ?

Ne plus voyager ? ou tout près ?

Se tirer au Portugal pour les impôts ?

Menacer de “voter contre” la prochaine fois ?

Quelles prochaines fois ?

 

J’envie ceux qui ont quitté ce pays à temps

guy pierre cellier

Retraité depuis 20 ans je n’ai qu’un regret : n’avoir pas quitté la France à ce moment car maintenant il est trop tard. Notre pays nous a maltraité depuis toujours : niveau ridiculement bas des honoraires, fiscalité délirante, paperasserie et tracasseries toujours plus lourdes, et maintenant ponction sur les retraites. J’envie ceux qui ont quitté ce pays a temps car c’est la seule solution.

 

Fuir une France crispante

petitbobo

“Quitter ce pays…”

On a tous eu cette tentation.

Un jour, fugacement le plus souvent.

En vacances, sur une plage grecque, une terrasse sarde, dans une rue fleurie d’Asie, en vélo dans Amsterdam…

Marié, on se dit “quand tu seras à la retraite toi aussi”.

Partir.

Partir pour fuir une France crispante, des rapports humains tendus, la perception de l’insécurité réelle ou fantasmée, les manifs, les grèves, les mauvaises nouvelles, la circulation, le bruit,

Pas pour les impôts, encore qu’invariablement on se met à évoquer les 2 ans de non-imposition au Portugal, la qualité du système de santé  dans tel ou tel pays.

Ce qu’on a lu dans la presse, ou vu à la télé.

L’herbe est plus verte…

Mais on sait tous ce qui nous a retenu : les enfants d’abord, puis les petits enfants maintenant, nos parents encore, la maison, le jardin, nos amis, nos proches, le chien, les chats, notre accès Internet, le calendrier des divers prélèvements jusqu’en octobre ! …

Et surtout inconcevable de soudain devenir égoïste, sans attaches.

N’en parlons plus. On se fait du mal !

 

Pourquoi être grincheux comme les beaufs ?

amoraillon

Désolé de ne pas me plaindre ! Mes années de travail m’ont permis d’épargner en Madelin, et mon niveau de vie est largement supérieur à celui de mes enfants, qui ont des charges financières pour l’achat de leur logement, leur voiture etc… Encore désolé de vous dire que je trouve que les médecins devraient de sentir heureux : études passionnantes, vie professionnelle forte et passionnante, revenus plus que corrects, et enfin retraite heureuse. Pourquoi être grincheux comme les beaufs ? Si MACRON parvient à redresser un peu la FRANCE, alors, que du bonheur !!!

 

Médecin hospitalier, mon épouse touche une meilleure retraite

supraepineux

La faiblesse de l’asv provient de l’insuffisance d’appel de fond de la Sécu pour le secteur 1. En effet pendant de nombreuses années la sécu n’a pas appelé les cotisations au taux qui devait s’imposer. Elle paye les deux tiers de notre cotisation secteur 1 donc si absence d’augmentation du C et absence d’appel de fonds = économie pour la sécu mais faiblesse des retraites.

Il y a quelques années quand un médecin partait à la retraite il “revendait” son cabinet et sa clientèle ce qui lui donnait un “pécule” qu’il pouvait faire fructifier, la pension carmf pouvait être compensée par ce phénomène. Par contre actuellement (j’ai pris ma retraite et ai poursuivi pendant trois ans cumul emploi retraite) la “revente” du cabinet est impossible, les jeunes ne veulent plus s’endetter pour reprendre un cabinet ils préfèrent attendre et s’installer à coté ou bien être “fonctionnarisés”. Le problème des retraites des médecins vient de la conjonction des tous ces facteurs.

La compensation des régimes, car nous sommes dans un modèle par répartition, est normale mais elle doit être dans tous les sens et non pas médecins vers les autres uniquement.

Mon épouse qui était médecin hospitalier ayant eu des revenus plus faibles que les miens touche une retraite supérieure à la mienne bien que j’aie cotisé 35 ans.

NON les médecins libéraux ne sont pas des nantis.

 

Ça pue l’improvisation

Bahlsen

C’est vraiment un jeu de bonneteau.

Jamais il n’avait été dit que la hausse de la CSG serait un moyen de faire une fiscalité différentielle sur les médecins en fonction de leur lieu d’exercice

Et que doivent penser les médecins S1 qui sont dans des spécialités où dans leur région aucune zone n’est sous-dense et/ou qui sont naturellement concentrés pour des raisons technico-économiques (ex: plateau technique lourd, radio)? Est-ce qu’on va pénaliser fiscalement les orthopédistes qui ne peuvent s’installer qu’à proximité des cliniques donc forcément en milieu urbain ?

C’est complètement débile, et surtout, ça pue l’improvisation…

Ndlr : Le ministère de la santé a rectifié cette erreur de rédaction, figurant dans le dossier de presse accompagnant le discours du Premier ministre. Tous les médecins de secteur 1 ou ayant souscrit à l’OPTAM, quel que soit leur lieu d’exercice, pourront, en contrepartie de la hausse de la CSG,  bénéficier d’une augmentation de la prise en charge de leur cotisation retraite, leurs cotisations d’assurance maladie et allocations familiales étant actuellement déjà prise en charge quasiment intégralement par les caisses dans le cadre d’un exercice en secteur conventionnel strict.  Cette négociation se tiendra dans le cadre d’avenants conventionnels, pour une mise en place dès 2018. les infirmières libérales exerçant en zones sous-denses sont également concernées.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Fanny Napolier

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