A J – 9 de l’élection aux unions régionales des professions de santé (URPS), il n’est pas inutile de se remémorer ce qui rapproche ou divise les syndicats qui briguent vos suffrage. Petit tour d’horizon alors que tous les syndicats en lice sont d’accord sur un point : il faut élire des équipes solides et expérimentées dans les URPS pour contrer les ARS qui seront, par la loi de santé, dotées de pouvoirs étendus.

Sondages, quizz, infos, enquêtes… Retrouvez notre page spéciale consacrée aux prochaines élections aux URPS.

 

Loi de santé

CSFM, UNOF-UMESPE : la CSMF, l’UNOF et l’UMESPE appellent à la désobéissance civile contre la mise en place du tiers payant généralisé, chronophage et porte ouverte aux réseaux de soins. Ils refusent l’étatisation de la santé, la mainmise des ARS sur l’organisation des soins, les pratiques avancées au détriment du médecin généraliste. Le pillage de la médecine spécialisée par l’hôpital public et la subordination de la médecine libérale aux directeurs d’hôpitaux rassemblés dans les groupements hospitaliers de territoire, qui organiseront l’ensemble de l’offre hospitalière publique et privée, sur le territoire.

MG France. Bien que le syndicat du Dr Leicher ait été par le passé, proche idéologiquement d’une organisation des soins basée sur le tiers payant et les forfaits (le mécanisme du médecin référent), il se positionne aujourd’hui contre le tiers payant généralisé, chronophage et sans garantie. MG France refuse la prééminence des ARS sur l’organisation des soins et le démantèlement du métier de médecin généraliste.

FMF : Le syndicat du Dr Jean-Paul Hamon qui est en lutte contre le harcèlement des caisses, exige l’abrogation de la loi. Le tiers payant est perçu comme un outil de soumission de la médecine libérale par les caisses.

SML : Abrogation de la loi. Avec les professions de santé, le Dr Eric Henry estime que cette loi n’est pas amendable et il demande son abrogation pure et simple.

Le BLOC : Abrogation de la loi.

UFML : L’Association du Dr Marty a mené le combat depuis plusieurs mois pour l’abrogation.

 

Tarifs de la consultation

CSMF UNOF-UMESPE : Après avoir lancé le mot d’ordre : 1 C à 23 euros, c’est 1 seul motif de consultation. Une consultation complexe, c’est C + DE, l’UNOF a rejoint sa maison mère pour demander la fin de l’unicité du prix de l’acte, ce dernier devant tout de même atteindre une valeur de 30 euros “minimum”. Cette réforme serait assortie de la suppression des divers forfaits, d’une extension de la ROSP et d’une refonte complète de la nomenclature. Des propositions en ce sens seront faites à l’occasion de la négociation conventionnelle

MG France : Le syndicat mène depuis le printemps dernier, une guérilla tarifaire pour le C à 25 euros, en cotant C + MPC, la lettre clef réservée aux seuls spécialistes. N’ayant pas eu de réponse au recours qu’il avait déposé à la CNAM contre l’interdiction faite aux médecins généralistes d’utiliser cette lettre clef, réservée aux seuls spécialistes, il a déposé un recours en conseil d’Etat contre cette interdiction.

FMF : Estimant qu’il n’est pas digne de courir après un ou deux euros, la FMF demande que la rémunération globale des médecins généralistes soit proche de la moyenne européenne et de la rémunération des médecins conseils. Elle demande la mise en œuvre de la CCAM clinique, et l’actualisation des actes techniques comme prévu dans la convention 2011.

SML : Remise à plat du contenu de l’acte. Le nouvel acte – d’un coût estimatif entre 42 et 45 euros – serait une sorte de forfait comprenant une part de prévention Le syndicat plaide également pour la revalorisation de l’exercice en secteur 3, hors convention.

UFML : Pas de prise de position officielle. S’aligne sur la FMF, le SML et le BLOC

Le BLOC : Revalorisation de l’exercice en secteur 2, et en secteur 3 avec participation d’assurances privées.

 

Blocage sanitaire

CSFM-UNOF-UMESPE : Ne participera pas au mouvement de grève des 3 au 5 octobre, mouvement qualifié de “désordonné et électoraliste”. Le syndicat appelle à l’unité syndicale pour l’organisation d’un “grand mouvement unitaire de protestation de tous les médecins, de toutes les spécialités et de toutes les sensibilités à l’occasion du vote final de la loi à l’Assemblée nationale, dans quelque semaines”.

MG France : Le syndicat appelle à un jour de grève le 5 octobre prochain, éventuellement reproductible en fonction de l’évolution parlementaire de la loi de santé et de l’attitude du gouvernement.

SML-FMF-LE BLOC et UFML : Action unitaire vers un blocage sanitaire, qui doit commencer le samedi 3 octobre. A compter du 13 novembre, l’UFML et ‘ses alliés” appelle à un “black Friday” de la médecine qui devra donner lieu au départ du blocage sanitaire total. Le 16 novembre, le vote de la loi étant prévu le 17, le médecins de France sont appelés à converger vers l’Assemblée nationale, pour une mobilisation et un mouvement “reconductible chaque jour”‘.

 

Grande conférence de la santé; organisée par Manuel Valls

CSMF-UNOF-UMESPE : Boycott

MG France : Boycott, tant que le gouvernement ne tiendra pas sa promesse de nommer entre 1O0 et 200 professeurs de médecine générale. Il avait jusqu’au 31 août pour le faire, il n’y a eu que 4 nominations.

SML-FMF-Le BLOC et UFML : Boycott

Le premier ministre devra composer avec l’Ordre des médecins, les syndicats hospitaliers et les structures d’internes et de jeunes médecins.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Catherine le Borgne