UNOF-CSMF MAIL /// Mardi 6 octobre 2015

MÉDECINS GÉNÉRALISTES : VOTRE AVENIR VOUS APPARTIENT

Que l’on exerce à Calenzana en Corse, Annemasse en Haute-Savoie, Rombas en Moselle, Le Lorrain en Martinique ou Lamentin en Guadeloupe, partout les médecins généralistes que Béatrice FAZILLEAUD, secrétaire générale de l’UNOF-CSMF et moi-même avons rencontrés pendant les 4 semaines du Tour de France de l’UNOF-CSMF nous ont raconté les mêmes choses.

Ils sont tous passionnés par la médecine générale mais les conditions dans lesquelles ils l’exercent et le regard porté sur eux par les tutelles sont devenus insupportables.

Ce qui nous a le plus surpris lors de ce Tour de France, c’est la capacité de ces médecins généralistes à tenter tous les jours d’oublier cet environnement professionnel exécrable pour prendre en charge leurs patients du mieux possible et à « tout donner » souvent au détriment de leur vie personnelle et familiale.

Des consultations embolisées par les tâches administratives et un temps médical qui diminue, 1H30 de paperasserie tous les soirs, mais aussi, et surtout, le harcèlement des caisses d’Assurance Maladie qui s’acharnent sur les médecins généralistes pour leurs prescriptions d’arrêts de maladie ou de médicaments non substituables.

Les médecins généralistes que nous avons rencontrés nous ont clairement fait savoir que le seuil de tolérance avait été franchi et que ces accusations non justifiées nuisaient à la qualité des prises en charge de leurs patients.

Non seulement ce gouvernement et le Directeur de la CNAM ne font pas cesser ces harcèlements, mais ils s’acharnent à donner auprès des français une image du médecin généraliste « nanti » permettant de justifier un niveau de rémunération indigne au regard du contenu de consultations de plus en plus longues et complexes.

La Ministre de la Santé et le Directeur de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, du haut de leurs bureaux parisiens, sont déconnectés de « la vraie vie » des médecins généralistes libéraux et leur politique de santé avec un projet de loi délétère pour la médecine générale en est la preuve éclatante.

Tous les feux sont au rouge pour les médecins généralistes et ils ne doivent compter que sur eux pour les faire passer au vert.

Ils doivent tout d’abord, dans chaque département, être accompagnés par des cadres syndicaux à chaque fois qu’ils sont poursuivis par les CPAM. Il nous faut inverser le sens de l’histoire : c’est maintenant aux médecins généralistes de harceler les caisses.

Ensuite, les médecins généralistes de chaque département doivent se réunir en assemblée générale pour définir les modalités des futures actions unitaires, et pour se prononcer sur un éventuel mouvement tarifaire à partir du 1er janvier 2016 sans lequel ils n’auront pour seule perspective que celle de la prochaine convention médicale négociée en 2016 et donc une revalorisation de leur consultation à 24€ en juillet 2017.

Les médecins généralistes ont leur avenir entre leurs mains. S’ils ne se mobilisent pas, ils n’auront rien, et pire ils accompagneront la destruction de la médecine générale libérale.

Faire toujours plus avec toujours moins. Est-ce que nous voulons ?

L’UNOF-CSMF, comme toujours, sera aux cotés des médecins généralistes et leur porte drapeau dans chacun de leurs combats avec comme devise : RESPECT, LIBERTE, RECONNAISSANCE.

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF
 

> REAGIR A CET EDITORIAL <
 
 
 
PDSA : la France à l’heure des Pays de la Loire
 

A écouter Marisol Touraine, lors de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2016, l’organisation de la Permanence des soins ambulatoire (PDSA) en Pays de la Loire doit devenir LE modèle national. "Alors que les agences régionales de santé ont la responsabilité d’organiser la PDSA, elles ne…

 
 
 
Prévenir le diabète de type 2 passe par une adaptation de l’environnement
Aspirine quotidienne après 50 ans : un panel américain fait de nouvelles recos
 
COPYRIGHT UNOF-CSMF 2015 /// CONTACT DESABONNEMENT ADHESION