Il n’y a pas d’âge pour faire un tour du monde… A 23 ans, Guillaume Brun, étudiant en 5ème année de pharmacie à Dijon, s’apprête à traverser près de 40 pays à moto. Son objectif, rencontrer au moins un pharmacien par Etat afin de découvrir toutes les facettes du métier. Des échanges qui feront l’objet de sa thèse de fin d’études.

Egora.fr : Parlez nous de votre projet…

Guillaume Brun : Mon idée est parcourir le monde, seul à moto pendant un an et huit mois avec pour objectif d’aller à la rencontre des pharmaciens d’officine. Je voudrais mettre en avant les différences qui pourraient exister entre le métier de pharmacien en France et à l’étranger. Dans un premier temps, j’aimerais entrer en contact avec au moins un pharmacien par pays traversé. Puis j’aimerais comprendre comment ils voient leur métier. En Chine, j’aimerais savoir par exemple quel est l’impact de la religion et des croyances sur l’exercice du métier ? Je voudrais aussi comprendre comment l’aspect économique de la santé est traité, notamment aux Etats-Unis où la boîte de paracétamol côtoie le paquet de chips.

Ces rencontres se traduiront par des articles sur mon site internet*. Ce voyage sera également l’objet de ma thèse de fin d’études. Je rédigerai aussi un article par mois pour le Moniteur des pharmacies.

Comment est né ce projet ?

D’abord d’une envie de voyager ! J’ai participé au 4L Trophy qui est un rallye étudiant dans lequel j’avais mis en avant la pharmacie de Dijon. J’ai aussi eu la chance de faire un stage dans une officine à Londres dans laquelle j’ai découvert un système de santé différent. J’ai alors eu envie d’associer ces deux concepts du voyage et de la découverte des différents exercices de la profession.

Comment préparer un voyage dans lequel on traverse 40 pays ?

Avant tout on se renseigne beaucoup. On va voir tous les sites de voyageurs. Beaucoup donnent des conseils sur le type de véhicule choisir. Pour ma part, j’ai choisi la moto car elle permet une vraie liberté.

Comment êtes-vous financé ?

J’ai assuré l’existence du projet en faisant un prêt bancaire de 30 000 euros, sachant que j’ai estimé mon budget à 35 000 euros, puis j’ai cherché des partenaires. A l’heure actuelle, j’ai réuni une grosse partie de mon budget prévisionnel grâce à un système de partenariat ou de sponsoring. Sur mon site internet, une zone est dédiée aux partenaires et à leur publicité.

Avez-vous déjà des contacts avec les pharmaciens sur place ?

Je bénéficie d’un partenariat avec l’association internationale des étudiants en pharmacie. Je vais participer à un de leur congrès cet été au Pays Bas et ils vont me transmettre les coordonnées de leurs membres au sein des différents pays qui sont affiliés à cette association. Ils vont pouvoir m’apprendre comment le pharmacien est formé dans les différents pays. De part leur maîtrise de l’anglais, ils pourront aussi m’aider en tant que traducteurs.

Avez-vous des craintes à l’approche de ce voyage ?

A l’heure actuelle, c’est l’excitation qui domine. Les craintes concernent plutôt les aspects matériels. Peur de me faire voler mes affaires en Amérique du sud par exemple.

Pourriez-vous envisager d’exercer votre métier de pharmacien dans l’un pays que vous allez traverser ?

Je m’oriente plutôt vers le marketing pharmaceutique et j’envisage de travailler à l’international. Qui sait, si je tombe amoureux d’un pays, je le choisirai peut être pour exercer ma futur profession. A mon retour, il me restera tout de même un an de formation en France.

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Berrebi

* http://mapharmacieduboutdumonde.com/