« Un fiasco total ! » C’est ainsi que le président du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (Snjmg), Alexandre Husson, qualifie ce que vivent, depuis hier matin, 7 000 futurs soignants au moment de choisir leur spécialité et leur ville d’affectation.

Cette année, pour la première fois, l’amphithéâtre de garnison est « virtuel ». Il était prévu que 600 personnes valident leur choix par demi-journée, mais hier, à 17h30, seuls 350 avaient pu se connecter au site Internet du Centre national de gestion. En cause, des problèmes de connexion et de bas débit.

«Cauchemardesque»

« Ca commence très mal, estime Alexandre Husson. Ce système est extrêmement stressant pour les futurs soignants et cauchemardesque compte-tenu de l’enjeu. Ils doivent pouvoir effectuer leur choix dans des conditions dignes de l’importance qu’ils représentent à la fois pour eux-mêmes et pour la population. »

Pour faire face à ces problèmes techniques, le délai pour le choix des postes a été repoussé de trois jours, jusqu’au 23 septembre -date limite pour ne pas désorganiser totalement les prises de fonction en stage- et les amplitudes horaires ont été étendues. Mais cela risque de ne pas suffire puisque le décalage va forcément entraîner une surcharge de connexions, ceux qui devaient se connecter hier venant s’ajouter à ceux qui doivent se connecter aujourd’hui. La question du premier choix se pose également : que va-t-il se passer quand on n’aura pas réussi à se connecter à temps?

 « Plans B »

« On espérait faire des économies avec ce système virtuel, déplore ainsi le président du Snjmg, mais j’ai beaucoup de doutes là-dessus. La mise en place de plans B va induire des coûts supplémentaires. Après les deux loupés du mois d’août – deux annulations de la même épreuve pour l’épreuve d’entrée en 3èmecycle des études de médecine (ECN) – et la mascarade à laquelle on assiste en ce moment, j’espère que le système sera réévalué pour l’année prochaine. »

Le syndicat est favorable à un retour de l’amphitéâtre de garnison présentiel qui, au lieu de se faire à Paris, pourrait se faire en région, avec, donc, un choix régional. « Cela éviterait à certains de se retrouver loin de chez eux dans une région qu’ils n’ont pas choisie et ce serait également une solution pour améliorer la densité démographique des médecins», conclut Alexandre Husson. 

L’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) , de son côté, n’exclut pas de demander l’organisation d’un amphithéâtre de garnison présentiel au cas où la procédure via Internet ne parvienne pas à éponger le retard pris.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Concepcion Alvarez