La réforme de la retraite, votée le 9 novembre 2010, repousse pour le régime général, l’âge de départ légal à la retraite de 60 à 62 ans, et recule à 67 ans (contre 65 ans), l’âge de liquidation de la pension à taux plein, sans abattement.

Le conseil d’administration de la caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf), vient d’analyse les conséquences de cette réforme pour les médecins libéraux. Et la pilule ne passe pas.

« La Carmf dit non à la retraite des médecins à 67 ans », vient-elle de faire savoir dans un communiqué de presse au ton martial. La caisse reste « fermement attaché à l’âge de 65 ans » et son conseil d’administration « s’opposera à toute pression pour porter l’âge de départ à taux plein dans le régime complémentaire à 67 ans ». Pilotant le régime depuis son origine, la Carmf affirme que celui-ci « n’a pas de problème sur le long terme ». Elle considère que l’alignement sur le régime général « dont les paramètres sont différents », serait « inutile et injuste compte tenu des efforts déjà faits par les affiliés.

La caisse autonome  envisage de  consulter la profession, et s’appuiera sur son avis. Le conseil d’administration a d’ailleurs voté dans le même sens pour le régime ASV « dont la future réforme ne devra pas toucher aux 65 ans compte tenu des conditions d’exercice imposées par la pénurie dûment organisée et les compensations refusées »,  insiste la Carmf.

En revanche, et bien que les médecins soient peu concernés par cette mesure du fait de leur entrée tardive dans la vie active liée à la longueur de leurs études, la Carmf   a décidé « à contre cœur » de porter l’âge minimum de liquidation à 62 ans, « en raison d’interactions entre le régime de base, le régime invalidité, le cumul emploi retraite ».