Lettre Hebdo 834 /// 07-11-2019

EDITO : Plaidoyer pour une prise en charge digne et revalorisée de nos aînés à domicile

Une des solutions à l’engorgement des urgences est l’optimisation de la filière gériatrique. Comme le préconise, le CNP (Conseil National Professionnel) de gériatrie, dans un récent manifeste de 15 propositions, il faut, entre autres, adapter le nombre de lits de court séjour de gériatrie afin de permettre l’admission directe des patients âgés, former plus de gériatres, et surtout reconnaitre et promouvoir la gériatrie libérale par une nomenclature adaptée. En effet, au final, qui s’occupe de la population âgée poly-pathologique et dépendante, aussi bien à domicile qu’en EHPAD ou en SSR dans les hôpitaux locaux ? Ce sont bien les médecins généralistes libéraux qui sont en première ligne sans que le temps passé et l’expertise soient reconnus à leur juste valeur.
C’est une proposition ancienne du syndicat SMCG-CSMF : la création d’une lettre clé dépendance Majoration Maintien à Domicile (MAD) autant en établissement qu’à domicile.
Car ces visites sont longues et complexes. Quel médecin généraliste n’a pas eu un moment de solitude devant un traitement à adapter, le dilemme d’une hospitalisation ou pas ? Quel médecin généraliste n’a pas pesté devant un logiciel poussif ou de longs couloirs à arpenter à la recherche d’une infirmière ou d’un résident qui n’est pas dans sa chambre ?
Et que dire du personnel en nombre insuffisant qui travaille dans ces structures. Ces agents, aides soignant(e)s, infirmier(e)s qui sont aussi nos patient(e)s et dont nous connaissons le risque élevé de burn out.
La qualité des soins, la bienveillance pour une population de plus en plus âgée et malade, passe aussi par la reconnaissance et le soin qu’on porte aux médecins et aux soignants. C’est un choix de société dont nous sommes tous responsables.

Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale « Les Généralistes-CSMF »

BILLET HUMEUR : Twitter, cette poubelle virtuelle

Twitter est décidemment un lieu virtuel où il est bon ne pas traîner, tant il devient un défouloir de haine, de violence et d’ignorance.
Ainsi, un #Balancetonmédecin a vu le jour. Il n’est guère nécessaire de s’attarder sur le niveau intellectuel de ceux qui l’ont inventé ou utilisé ; il est regrettable de voir que cet acronyme qui avait eu le mérite de libérer la parole de toutes les femmes victimes de vraies violences, est banalisé, ce qui en minimise la portée.
Il apparaît cependant important de percevoir tout ce nouveau monde virtuel, sous le seul angle qu’il révèle de notre société : violence, violence, encore de la violence. Nous le constatons tous les jours dans nos cabinets. Les rapports humains deviennent de plus en plus violents. Dans le travail, entre collègues, entre amis, dans la famille, dans la rue, des patients, des confrères parfois. Nous, médecins généralistes, sommes les premiers témoins et réceptacles de la montée de cette violence banalisée, qui chaque jour trouve une nouvelle cause, une nouvelle victime, pour décharger une haine qui est le reflet d’une société qui va mal. Libérer la parole apporte du bien ; on a vu certaines pratiques évoluer, certains professionnels se remettre en cause. Mais ces échanges sans réflexion, toujours dans l’agressivité, avec la meilleure vanne ou le « GIF » le plus drôle, n’aboutissent qu’à une chose : diviser la société en dressant les uns contre les autres.
Mes chers confrères, si vous voulez faire une bonne chose en ce moment : supprimez votre compte twitter, conseillez à vos patients de le faire, invitez tous ceux qui sont autour de vous à la réflexion sur l’inutilité et la dangerosité de ce média qui est un propagateur d’idiotie et de haine à tous les niveaux.
« Les négateurs ne sont pas des critiques. Une haine n’est pas une intelligence. Injurier n’est pas discuter » Victor Hugo.

Dr Mickaël Riahi

LE JOURNAL D’EMPATIX

Nous sommes en 2019. Toute la Gaule se vide irrémédiablement de ses médecins. Toute ? Non ! Quelques villages peuplés d’irréductibles praticiens gaulois résistent encore et toujours à la morosité. Et la vie n’est pas toujours facile pour ces valeureux guerriers.
Mercredi : Folix est inquiet ! Le comité de pilotage de la réforme de la psychiatrie ne serait qu’un alibi pour valider des décisions prises ailleurs. Toute ressemblance avec le fonctionnement de tous les comités de pilotage est totalement fortuite…
Jeudi : « L’exercice mixte est très attractif pour les jeunes médecins »… Heurfix, le collaborateur d’Expertix, s’agace : « Je lisais ça au début de mes études… On nous interroge toujours en D3/D4 ou pendant l’internat quand on n’a aucune expérience de la ville, et on sort tous ce genre de banalités. Mais ce qui est attractif, c’est essentiellement de bonnes conditions de travail et des consultations rémunérées à leur juste valeur. Le reste, chacun est libre de s’organiser, mais à trop se disperser le burn out guette vite. »
Vendredi : Urgentix est en deuil : le fondateur du SAMU Louis Lareng est décédé. Voilà le genre de médecin dont le parcours force le respect et ne peut qu’unifier la ville et l’hôpital. L’occasion de se rabibocher avec Urgentix autour d’une cervoise et le soutenir pour la grève du 14/11, car la ville a besoin de l’hôpital comme l’hôpital de la ville. Louis Lareng en est le plus parfait exemple.

Samedi : Ils veulent sauver le 93, et là, on met le paquet, on remet de l’argent, encore et toujours. Mais pour lutter contre l’insécurité, principale cause de désertification médicale dans ce département, on fait quoi ? Ah, de la prévention… Ok, continuez à dépenser l’argent pour rien, après tout, ce ne sont que nos impôts …
Dimanche : Des hôpitaux franciliens tentent « l’expérience patient ». Vous savez, un peu comme « l’expérience supporter » tentée dans les grands stades de foot, comme à Lyon. Mais bêtement, les supporters sont sûrement contents de bien manger et qu’on leur demande leur avis, mais que leur équipe mette un pied devant l’autre serait mieux. Donc dans les hôpitaux, ceci est certes louable, mais l’important est d’avoir des médecins qui soignent, des infirmières qui répondent présent et des urgences non saturées…
Lundi : Le parcours de soin de chirurgie bariatrique va être mieux étudié. Génial sur le papier… Mais Syndicalix, notre élu aux Urps, nous livre une expérience qui relativise ce genre d’annonce : « Dans ma région, une tentative d’Article 51 est faite pour financer différemment le parcours du patient dans cette prise en charge. Et dedans… rien, absolument rien pour le généraliste. Alors, on invente des rôles pour une infirmière de coordination, une diététicienne de coordination (sic), mais le médecin traitant, le G à 25 c’est déjà bien. » On avance, on avance…
Mardi : Pour lutter contre les déserts médicaux, Bercy veut proposer aux recalés du concours de pouvoir poursuivre leurs études s’ils s’engagent à y exercer dix ans. Attention, amis du gouvernement : à force d’usines à gaz, votre bilan carbone atteint un niveau critique.

Dr Mickaël RIAHI

INFO DROIT : Simplification de l’exercice multisite

Entré en vigueur il y a quelques mois, un décret a modifié l’article 85 du Code de déontologie pour permettre d’alléger la procédure d’ouverture d’un cabinet secondaire, en substituant au régime d’autorisation actuel, un régime déclaratif avec droit d’opposition dans un délai de 2 mois.
Le médecin ou la société d’exercice (SEL ou SEP) qui souhaite exercer son activité professionnelle sur un site distinct de sa résidence professionnelle habituelle doit remplir une déclaration préalable d’ouverture d’un lieu d’exercice distinct.
Un certain nombre d’informations doivent accompagner cette demande, afin de permettre à l’Ordre des Médecins de vérifier que les dispositions sont prises pour assurer la qualité, la sécurité et la continuité des soins sur chaque site. A noter que le critère de l’offre de soins a été supprimé.

Votre abonnement à la téléconsultation intégralement pris en charge avant le 31/12 !

Saviez-vous que pour toute souscription d’ici la fin de l’année, votre abonnement à la solution de téléconsultation Docavenue est intégralement pris en charge dans le cadre du forfait structure ?

Comme le stipule l’avenant 6 à la Convention Médicale, vous bénéficiez d’un accompagnement dans la mise en place d’outils facilitant le recours à la télémédecine.
Dans ce cadre, deux nouveaux indicateurs du forfait structure ont été mis en place :
• L’indicateur 6 (aide à l’équipement pour vidéotransmission sécurisée), affecté de 50 points, comprend les abonnements à des solutions techniques dédiées telles que la solution Docavenue. Il représente une aide de 350€.
• L’indicateur 7 (aide à l’équipement en équipements médicaux connectés), affecté de 25 points, inclue la liste des équipements nécessaires à la réalisation d’un acte de téléconsultation : stétoscope, othoscope, etc. Il représente une aide de 175€.

Profitez de ces subventions pour sauter le pas en toute sérénité avec une solution s’inscrivant dans le respect du parcours de soins coordonné. Intéressé(e) ? Entrez en relation avec un conseiller Docavenue en cliquant ici !

Aller plus loin :
Accéder au site
Me faire rappeler par un conseiller Docavenue

Quels outils pour bien informer les patients en salle d’attente ?

Avant la consultation et pendant le temps passé en salle d’attente, vos patients sont naturellement enclins à s’intéresser à leur santé, d’une part car ils sont concernés et d’autre part car vous êtes le meilleur relais des messages de prévention.
Investir dans des outils pour bien informer les patients en salle d’attente, tels que des écrans d’affichage dynamique prend tout son sens.

Bien plus efficaces que de simples affiches punaisées au mur, les écrans d’affichage dynamique sont à la fois bénéfiques en termes de perception pour les patients et utiles car ils sont vus par 100% des personnes qui passent par votre salle d’attente.

En revanche, il convient de miser sur une solution qui propose à la fois :
– du contenu pédagogique sur la santé et la prévention
– des messages plus divertissants,
– des informations sur le cabinet et l’équipe soignante.

Pour en savoir plus : lire l’article

En tant qu’adhérent « Les Généralistes-CSMF », profitez de 25% de remise en remplissant ce formulaire.

FORMATION :

Evolutis DPC, avec ses 3 organismes agréés (ACFM, AFORSPE, FORMUNOF), vous propose des sessions de formation informatique sur fonds FAF PM proche de chez vous.

Organisées en partenariat avec les éditeurs d’Hellodoc, Axisanté, Weda, Crossway, Mediclick, MLM, Medistory, … Près de 80 formations vous sont proposées sur 3 niveaux progressifs (débutant – confirmé – expert) et un niveau 4 spécifique autour du thème de la recherche multicritère, des logiciels communicants et du DMP.

Pour rappel, les formations financées par le FAF PM – Fonds d’Assurance à la Formation des Professions Médicales – sont gratuites et non indemnisées.

Découvrez dès maintenant les sessions en cliquant sur ce lien

AGENDA:

Evolutis DPC vous propose d’aborder, le temps d’une soirée, le sujet de la retraite du médecin libéral, son fonctionnement, la réversion, le cumul activité retraite, la préparer, la liquider, la réforme des retraites…
Horaires : Accueil 19h30 – Réunion 20h00 – 23h30.
Ces soirées, proposées aux médecins libéraux de toutes spécialités, sont entièrement financées par le Fonds d’Assurance Formation des Professions Médicales.
Renseignements et inscriptions : 01 43 18 88 26.

Vous inscrire maintenant : CLIQUEZ ICI !

Formations ACFM « Médecins agréés pour les permis de conduire »
– Formation initiale des médecins agréés pour le contrôle médical de l’aptitude à la conduite
– Renouvellement d’agrément pour le contrôle médical de l’aptitude à la conduite
Calendrier et inscription