Le Collège national des généralistes enseignants a exhorté les directeurs des départements de MG à ne pas autoriser des médecins homéopathes à devenir maitre de stage universitaire (MSU). “Il n’est pas acceptable de former les étudiants en légitimant une pratique reposant sur des dogmes du 18e siècle”, assène-t-il.

“Nous devons veiller à la qualité des médecins recrutés en tant que MSU puisqu’ils occupent une place essentielle dans le dispositif de formation, jouent un rôle de modèle, questionnent les apprentissages et orientent vers les sources pertinentes.” Autant de critères que les médecins homéopathes ne remplissent pas, d’après le CNGE.

Lundi 8 octobre, le Collège a adressé un courrier à tous les directeurs de départements de médecine générale des facs de médecine pour les mettre en garde. “Récemment, un groupe de médecins homéopathes revendiquant une efficacité spécifique de l’homéopathie a invité ses partisans à investir la maîtrise de stage et l’enseignement”, s’alarment les Prs Vincent Renard et Olivier Saint-Lary, respectivement président et vice-président du CNGE. Or, ils n’ont pas le “minimum requis pour être MSU”, à savoir “faire travailler les étudiants sur toutes les compétences du métier en se fondant sur les données actualisées de la science”.

Tout en gardant de “stigmatiser” ces “professionnels qui ont cherché des alternatives à une époque où la médecine générale n’était ni définie, ni enseignée, et dont les pratiques ont été légitimées par une reconnaissance ordinale et par le remboursement des thérapeutiques sans effet spécifique (fruit d’un contexte empreint de laxisme et d’influences)”, les représentants du CNGE insistent sur le fait qu’il “serait déraisonnable de donner aux étudiants des référents de pratiques professionnelles conceptuellement antinomiques avec celles de la médecine générale”. “Il n’est pas acceptable de former les étudiants en légitimant une pratique reposant sur des dogmes du 18e siècle au lieu de les former aux compétences communicationnelles au service de l’éthique de la relation médecin patient”, tranchent-ils.

Source : www.egora.fr

Auteur : A. M