C’est une “zone à défendre” peu commune, qu’ont initiée des élus bretons. Redoutant de voir partir leurs médecins, ils ont créé leur “ZAD médicale”.

 

 

“Le Coglais ZAD Médicale”. C’est ce qu’on peut lire sur une banderole placardée sur le bâtiment du pôle de santé du Coglais, à Maen-Roch (Ille-et-Vilaine).

“En fin d’année 2018, un médecin part à la retraite et deux suivront peu de temps après. Nous redoutons que le nombre de médecins dans le secteur du Coglais soit alors insuffisant”, a exposé Bernard Serrand, vice-président en charge des solidarités, lors du dernier conseil communautaire de Couesnon Marches de Bretagne. Après le départ d’un généraliste, le secteur compte encore six médecins et deux collaborateurs.

Mais, l’Agence régionale de santé a décidé de revoir le classement du secteur du Coglais. Classé le 4 octobre en “zone d’intervention prioritaire” éligible à toutes les aides, il devrait basculer sous peu en “zones d’actions complémentaires”, ce qui se traduirait par une baisse ou une suppression de certaines aides.

“L’ARS joue au yoyo avec nous, s’est indigné Louis Dubreil, président de Couesnon Marches de Bretagne. Ce changement de catégorie est sans doute dû à l’arrivée de deux médecins collaborateurs. Mais leur installation n’est pas assurée.”

L’association des professionnels de santé du Coglais a envoyé une lettre offensive à l’ARS pour lui faire part de leurs conditions d’exercice. “Si ce courrier ne suffit pas, nous sommes prêts à inviter tous les maires du pays de Fougères à descendre dans la rue”, ont assuré certains élus.

 

[Avec Ouest-France.fr]

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : F Na.

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