Lettre Hebdo /// 15-02-2018

Politique : Plan de refonte de l’offre de soins

Quelles que soient nos sensibilités politiques personnelles, il faut reconnaitre que le gouvernement montre une volonté sans faille à vouloir réformer.
Nous partageons tous le même constat : notre système est à bout de souffle et ne peut plus répondre correctement aux attentes légitimes des citoyens en termes d’accès aux soins, d’équité face à la prise en charge de certaines maladies ou vis-à-vis du nécessaire mieux être de nos ainés en EHPAD par exemple.
La préoccupation face à une catastrophe que nous souhaitons tous éviter se ressent à travers les écrits qui s’accumulent sur ce sujet, le dernier en date étant le livre du journaliste Philippe Pujol « Marseille 2040, le jour où notre système de santé craquera ».
Nous avons une obligation collective de réussite.
Nous avions un système envié mondialement et nous ne faisons que descendre dans les classements internationaux.
Edouard Philippe se donne trois mois de réflexion…cela semble peu eu égard à la profonde complexité des problèmes.
S’il souhaite s’appuyer davantage sur les associations de patients, nous l’exhortons à en faire de même avec les syndicats. Les Généralistes-CSMF sont et seront aussi force de propositions pour la reconstruction ou plutôt refondation de notre système. Nous serons aussi extrêmement vigilants au bien-être de nos confrères qui nous font régulièrement savoir qu’ils se sentent déjà à bout dans leur exercice quotidien.
Quand on sait que la volonté de Nicolas Revel est de déployer le DMP à l’automne, que le gouvernement milite pour des ordonnances totalement dématérialisées, que la marche s’accélère pour la mise en place des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), etc..
Il faudra aussi prendre en compte les capacités organisationnelles, financières, techniques et morales de nos confrères à absorber et mettre en œuvre tout cela.Lire le communiqué de presse de la CSMF

Actualité : calendrier vaccinal

L’actualité a dramatiquement et tristement illustré la carence de la vaccination dans notre pays et dans certaines régions en particulier, suite au décès d’une jeune femme de la rougeole.
Oui, la vaccination est indispensable afin de lutter contre certaines maladies qui peuvent tuer ou laisser de graves séquelles.
Oui, nous devons tout mettre en œuvre afin de protéger au mieux la population et les plus fragiles. La Ministre de la Santé a pris la décision de rendre la vaccination obligatoire pour les nourrissons.
Pour les enfants plus âgés et les adultes il est toujours temps d’effectuer les rattrapages ad hoc. Nous vous rappelons les modalités de la loi qui est entrée en vigueur le samedi 27 janvier suite à la parution du décret n°2018-42 le 25 janvier dans le Journal officiel.
Ce dernier rappelle que cette obligation vaccinale, étendue à 11 vaccins (DTP, coqueluche, ROR, Haemophilus influenza B, hépatite B, pneumocoque et méningocoque C) à administrer dans les 18 premiers mois de l’enfant, concerne les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Qu’à partir du 1er juin 2018, pour toute entrée ou maintien en collectivité ainsi que les accueils chez une assistante maternelle, un justificatif de vaccination sera exigé. Il sera toléré un délai de 3 mois pour la mise en conformité du statut vaccinal en cas de manquement.

Billet d’humeur : PDSA ou la schizophrénie gouvernementale

Il y a deux mois, tous les responsables des différents secteurs de garde de mon département ont été réunis afin que nous réfléchissions sur l’évolution du cahier des charges de la Permanence de soins ambulatoire (PDSA).
Ce sujet, éminemment délicat, déchainant parfois les passions, est intimement lié à la démographie médicale et à la crise des vocations que nous traversons. Notre profession a une obligation déontologique collective d’assurer la continuité des soins.
Nous constatons que de moins en moins de médecins souhaitent y participer (autour de 70 % actuellement) et cela pour des raisons très diverses et respectables (journée déjà très chargée, insécurité, garde très calme…).
Nous avons fait remonter à l’ARS quelques doléances fortes : la possibilité de plus de flexibilité en fonction des secteurs (campagne, ville, montagne, zone avec ou sans maison médicale de garde…), inclure le samedi matin dans la PDSA pour certaines zones, mieux adapter les horaires en fonction de la demande (débuter à 19H00 pour finir à 23H00), fusion de certaines secteurs….
Les conclusions sont tombées lors d’une nouvelle réunion : fin de non-recevoir…entre les lignes pas de fonds !!!! On croit rêver !
Nous avons cru naïvement que nos propositions, allant dans le sens d’une meilleure prise en charge de la population seraient, sinon acceptées, au moins ouvertes à discussions.
De façon ironique, cela va même dans le sens de Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, qui stipulait dans son très contestable et contesté rapport que « l’insuffisante disponibilité des médecins, en particulier tôt le matin ou en soirée explique largement le report vers l’hôpital ».
Quand on connait le coût moyen d’un passage aux urgences, on s’étonne de la réponse de la CNAM.
On peut encore une fois rappeler le discours de la Ministre de la Santé qui nous exhortait à être plus disponibles. Certains secteurs sont donc disposés à mieux s’organiser, en adéquation avec la demande de soins et, pour d’obscures raisons burocratico-politico-financières, cela leur est refusé, pour cette raison et de façon collective les responsables élus aux URPS et l’ORDRE ont refusé et dénoncé ce que l’ARS proposait.
Dr Julie MAZET, Secrétaire Générale « Les Généralistes CSMF ».

AGENDA

Comme les années précédentes, « Les Généralistes CSMF » seront présents aux journées de la Fédération Française des Maisons et Pôles de Santé (FFMPS) à Nantes les 9 et 10 mars 2018. Retrouvez-nous sur le stand 12S. Programme de ces journées.
Dans le cadre de ces journées, une formation ACFM est proposée le jeudi 8 mars à l’URPS-ML de Nantes, animée par les Docteurs Nicolas Sainmont et Béatrice Fazilleaud sur le thème de la coordination des parcours et organisations territoriales de l’offre de soin ambulatoire. Programme et inscription.

FORMATION : Top départ pour vous inscrire aux Régionales du DPC

Evolutis DPC, avec ses 4 organismes agréés (ACFM, AFORSPE, FORMUNOF et AFORMEP), lance ses programmes DPC validants et indemnisés en régions.
Découvrez dès maintenant les actions proches de chez vous :
– Guadeloupe : plusieurs formations à partir de Février 2018 : découvrez le programme
– Besançon : Vendredi 16 et Samedi 17 Mars 2018 : découvrez le programme
– Bordeaux : Vendredi 16 et Samedi 17 Mars 2018 : découvrez le programme
– Fey (Metz) : Vendredi 16 et Samedi 17 Mars 2018 : découvrez le programme
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– Narbonne : Samedi 17 Mars 2018 : découvrez le programme
– Toulouse : Samedi 17 Mars et 16 Juin 2018 : découvrez le programme
– Annemasse : Jeudi 22 et Vendredi 23 Mars 2018 : découvrez le programme
– La Rochelle : Jeudi 22 et Vendredi 23 Mars 2018 : découvrez le programme
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– Printemps du DPC 2018 – Paris > Vendredi 1er et Samedi 2 Juin : Programme à venir
– Pau : Vendredi 8 et Samedi 9 Juin 2018 : découvrez le programme
– Nantes : Jeudi 14 et Vendredi 15 Juin 2018 : découvrez le programme
– Caen : Vendredi 14 et Samedi 15 Juin 2018 : découvrez le programme
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D’autres régions (Guadeloupe, Lorraine, Nord, Alsace,…) sont en cours de finalisation…
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