Médecin généraliste à option mésothérapie au Raincy (93) Benoît Labenne est aussi connu de ses patients sous le nom de Dr Labenne, auteur, compositeur et chanteur de ses propres œuvres. Il vient de signer son premier album, La fille du Why Not Café, sans avoir pour autant lâché la médecine générale. Rencontre.

 

Comment comble-t-on la sensation d’épuisement et de vide ressentie après des mois de mobilisation contre la loi de santé, une ministre qui ne bouge pas d’un pouce et fait voter sa loi, malgré la pression de la rue ? En se lançant à corps perdu dans une activité parallèle à la médecine “pour éviter le burn out”, reconnaît sans difficultés Benoît Labenne, médecin généraliste mésothérapeute au Raincy (93), et connu d’initiés de plus en plus nombreux sous son nom de scène de Dr Labenne, tout simplement.

L’artiste vient de signer son premier album entièrement fait à la main en tant qu’auteur, compositeur, arrangeur et producteur. Mais également pianiste, guitariste, chanteur solo ainsi que pour les chœurs (et contre chants) sans omettre, évidemment les rythmes et la percussion. Le tout sans avoir lâché son activité médicale libérale pour autant.

 

Encouragé par ses patients

Notre médecin est sorti vanné de l’opération qui lui a pris près de deux ans, mais rempli de bonheur.  Sur la pochette de son disque, il tient à remercier sa famille à qui il n’a pas pu consacrer beaucoup de temps durant la gestation de son bébé. Mais aussi ses patients, qui l’ont encouragé et se disent aujourd’hui impatients de le voir sur scène.

Son histoire, c’est celle de la passion d’un gars d’Arras, que la musique a accompagné tout au long de sa vie, à commencer par ses études à la faculté lilloise, où il écrivait les chansons de salles de gardes, en débinant les agrégés. “J’ai toujours aimé ça, la musique“, reconnaît le praticien de 48 ans, par ailleurs maître de stage et chargé d’enseignement de la Société Française de Mésothérapie, (Université Paris VI),  vice-président du Syndicat des Médecins Français Praticiens en Mésothérapie, membre de l’UFML et sportif.  Tout le temps, en vacances en Corse  avec son épouse et ses deux fils, il chantait avec sa guitare devant les terrasses des bistros ou des restaurants, mais il s’agissait de reprises.

Encouragé par ses spectateurs, et sa famille, toujours, Benoît Labenne a un jour décidé de se lancer dans le grand bain, avec ses propres chansons, qui racontent souvent des fragments de sa vie. Comme celle qui donne son titre à l’album de 12 chansons : “La fille du why not café”, une demoiselle qui a réellement existé “et que les étudiants de Lille connaissaient, dans un bistro pas loin de la fac“, raconte-t-il.

 

Plusieurs métiers en parallèle

A l’évidence, notre homme est un hyper actif,  “obsessionnel de la gestion du temps” corrige-t-il. Ce qu’il décrit dans un titre autobiographique : “Papier à musique”. Avant de se sédentariser en Ile de France – enfants aidant. L’homme a été urgentiste à Lille, membre de l’Organisation gouvernementale Samu mondial, ce qui l’a fait parcourir le monde de catastrophe en catastrophe, ne posant les pieds en France que quelques jours par mois. Puis est venu le premier enfant, et l’envie de le voir grandir avec son épouse kiné, et donc l’installation en médecine générale orientation mésothérapie.

A surgi alors la passion dévorante de la musique. Pour mener son projet à bien, c’est-à-dire sauter du stade d’amateur éclairé à celui de quasi professionnel ayant signé son premier album, Benoît Labenne a appris plusieurs métiers parallèles ce qu’il raconte avec enthousiasme et gourmandise.

En réalité, j’ai fait le boulot d’une maison de disques. En tant qu’auteur compositeur, éditeur, arrangeur et producteur, j’ai fait de nombreuses démarches administratives pour m’enregistrer, obtenir des codes, avoir le certificat de duplication, s’inscrire à la Sacem, etc. et j’ai trouvé cela assez passionnant, pas une contrainte, en tout cas”, affirme-t-il. En plus, bien entendu, du travail de production musicale a proprement dit, dans un studio d’enregistrement d’Alfortville. Parce que, sur ce premier album, il a tout fait lui-même : “les instruments, le chant, les chœurs. J’ai fait subir le mixage des bandes à ma famille, tous les soirs et les week-ends. Je sais que si j’ai un véritable orchestre de pro et que les musiciens peuvent d’exprimer,  je ferai un carton“, garantit-il.

 

Faire de la scène

Mais ce disque n’est pas une fin en soi. “J’ai plein d’idées, j’ai écrit de nouvelles chansons, j’ai envie de faire de la scène et mes patients et ma famille m’y encouragent d’ailleurs”, assure-t-il.  En 10 ans de passion musicale, il a accumulé une basse, un piano, 10 guitares et un micro à large membrane. Sans omettre le logiciel professionnel. Une petite fortune tout de même. Mais tout ceci ne l’éloigne pas pour autant la médecine.

Je n’ai pas du tout l’objectif d’arrêter. La musique avec le sport que je pratique aussi, c’est un bon dérivatif au burn-out, elle me permet de décompresser.  Les premiers retours sur mon album sont bons, les gens me disent que c’est de la bonne musique qui donne envie de danser. Je vais diffuser mon disque et si un jour j’ai une touche, on verra le moment venu, mais ce n’est pas l’objectif”, sourit-il.

 

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Source :
www.egora.fr
Auteur : F Na.

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