Natif de Lodz, en Pologne, le père de la nouvelle ministre de la Santé aujourd’hui chirurgien retraité, a failli perdre la vie lorsque les troupes allemandes ont investi la ville et conduit les survivants du Ghetto vers le camp d’Auschwitz, puis Buchenwald, durant les “marches de la mort”.

C’est tout un pan de notre histoire, que résume le calvaire du jeune Elie Buzyn, confiné en avril 1940 par les Allemands dans un quartier ghetto de Lodz, en Pologne. Alors ouvrier dans le tissage et la sellerie, Elie parvient à survivre avec ses parents, jusqu’à la liquidation du ghetto en août 1944 et la déportation des survivants au camp d’Auschwitz. C’est durant l’une des “marches de la mort” qu’il est transféré à Buchenwald où il manquera de peu l’amputation, ses pieds ayant gelé. Il sera l’un des 900 rescapés mineurs de ce camp.

Chrirurgien orthopédiste

Libéré de l’enfer, alors que tous les siens avaient été engloutis, Elie Buzyn part en Palestine, devenu Etat d’Israël, repasse brièvement par la France puis réside un peu plus longtemps à Oran, avant de revenir en France où il mène ses études de médecine et devient chirurgien. Chirurgien orthopédiste, tant le souvenir de la peur de l’amputation, au camp, était encore tenace. Elie Buzyn raconte ainsi qu’il a pu conserver ses pieds grâce… à un détenu russe qui lui avait prescrit de se tremper les pieds dans de l’eau chaude, puis glacée, puis chaude, sans discontinuer, nuit et jour. Les détenus s’étant mobilisés pour lui trouver de l’eau, ses pieds ont guéri en quelques jours.

Silence pendant 50 ans

Désireux d’oublier cet épisode de l’histoire, le Dr Buzyn se fait retirer son numéro de déporté et garde le silence durant 50 ans. Période à l’issue de laquelle, il accepte de témoigner sur son vécu de survivant du ghetto et des camps, participe annuellement à une visite d’Auschwitz et assiste, en 2015, à la commémoration de l’holocauste par la communauté européenne.

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur, en 2014.
Elie Buzyn est père de trois enfants, dont Agnès, la nouvelle ministre de la Santé et mari d’Etty Buzyn, psychologue, psychanalyste et écrivaine.

Agnès Buzyn est l’épouse du Pr Yves Lévy, directeur général de l’Inserm.

Avec wikipedia.org et huffingtonpost.fr

Source :
www.egora.fr
Auteur : C. L B

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