UNOF-CSMF MAIL /// Mercredi 7 janvier 2015

ET MAINTENANT, ON FAIT QUOI ?

Tous les signes objectifs l’ont montré, le mouvement de fermeture des cabinets médicaux du 24 au 31 décembre 2014, lancé le 16 octobre par l’UNOF-CSMF, a été massivement suivi. Le meilleur indicateur a été celui donné par le Président de SAMU de France : les Centre 15 ont été submergés d’appels, cinq fois plus d’appels que la moyenne habituelle !

Seuls la Ministre de la Santé et le directeur de la CNAM, promu pour l’occasion chargé de communication de la Ministre de la Santé et champion du « bidouillage » de statistiques, n’ont rien remarqué de particulier !

Pourquoi une telle mobilisation des médecins généralistes ?

Le niveau d’exaspération des médecins généralistes libéraux va grandissant et ils viennent de montrer qu’ils sont prêts à en découdre tant avec le gouvernement qu’avec l’assurance maladie.

Ils rejettent un projet de loi de santé qui veut confier aux Agences Régionales de Santé (ARS) l’organisation de leurs cabinets médicaux, mettre en place un tiers payant généralisé obligatoire qui va dévoyer leurs consultations et augmenter considérablement leur travail administratif, démanteler leur métier en confiant une partie de leur activité à d’autres professionnels de santé. Enfin, les médecins généralistes ont aussi voulu dire qu’une consultation rémunérée 23€ était indigne et était la preuve du grand mépris de ce gouvernement pour le médecin qui devait être le pivot du système de santé.

La seule réponse de la Ministre aura été de proposer des groupes de travail.

L’UNOF-CSMF n’est pas dupe. S’il ne s’agit que d’une opération pour gagner du temps en espérant que le mouvement s’affaiblisse, l’UNOF-CSMF ne participera pas à ces groupes de travail.

Le mouvement des médecins généralistes doit s’installer dans le temps : nous avons gagné la première étape, celle de la mobilisation, et maintenant nous devons amplifier notre mouvement par de nombreuses actions visant tant l’Etat que l’assurance maladie. C’est une véritable guérilla qui doit se mettre en place et pas une journée ne doit se passer sans que chaque médecin généraliste harcèle par ses actions ceux qui sont responsables de la situation actuelle et qui veulent détruire notre métier.

Le rapport de force sera tel que nos adversaires n’auront pas d’autres solutions que de prendre en compte nos demandes ou de se démettre.

La seule menace pour ce mouvement des médecins généralistes serait l’absence de coordination entre les syndicats représentatifs des médecins généralistes qui aboutirait rapidement à une multiplication d’actions non concertées et donc vectrices de frustrations et de démobilisation.

L’année 2015 commence donc sous de sombres auspices pour l’assurance maladie à laquelle les médecins généralistes vont rappeler ce qu’est le travail administratif : arrêt de la télétransmission sauf pour les patients qui auraient des difficultés financières pour accéder aux soins, arrêt de saisie de formulaires sur Espace Pro et retour aux bons formulaires papiers pour la déclaration médecin traitant, les arrêts de travail, le formulaire PIRES,…

D’autres actions vont suivre, au niveau local, régional et national. Le combat sera long et nous devons donc maintenir une pression constante sur le gouvernement par des actions nouvelles qui iront crescendo jusqu’à ce que le projet de loi soit réécrit et que la consultation soit rémunérée dans un premier temps à 25€.

Enfin, chacun aura compris que le combat des médecins généralistes libéraux a des spécificités qui lui sont propres et qui nécessitent qu’il reste visible et lisible, mais qu’il partage aussi des revendications avec les autres médecins libéraux, raison pour laquelle beaucoup des actions à venir se feront ensemble.

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF

 

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Luc Duquesnel : "Nous nous engageons dans une longue bataille"
 

Après la très forte mobilisation des médecins généralistes lors de la grève du 24 au 31 décembre dernier, le président de l’UNOF-CSMF trace les perspectives et les prochaines étapes du mouvement.

 
 
 
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