Eloge du concours de circonstances

Les coïncidences font bien les choses. Alors que l’époque serait plutôt à une prise de conscience des gouvernants de l’état dégradé du métier de Généralistes (prise de conscience encore très pointilliste) ; alors que les médecins de famille viennent à peine d’avoir une augmentation de la Consultation, espérée depuis trois ans ; alors que devrait s’ouvrir une période de négociations conventionnelles ; comme par hasard apparaissent dans la presse des articles qui fustigent les médecins prescripteurs d’antibiotiques ou d’arrêts de travail abusifs. Avec des méthodes de Café du commerce, en envoyant un faussaire pour tromper les médecins, on tire des conclusions à partir de 50 exemples pour 60 000 Médecins Généralistes. C’est quand même une chance pour le Directeur de l’Assurance Maladie d’avoir de tels éléments au moment de l’ouverture de la négociation conventionnelle, avec deux éléments de la maîtrise faisant la une de journaux grand public.

Loin de nous la mauvaise pensée de croire le Directeur à l’origine de ces pseudo études, dont l’impact médiatique est inversement proportionnel à la rigueur scientifique. Mais reconnaissons s’il s’agit d’un simple concours de circonstances qu’il sert bien celui qui va chercher à culpabiliser les prescripteurs pour éviter toute nouvelle progression de nos honoraires.

Virulix

Secteur 1 piège à c… ?

Pendant des années les médecins généralistes ont en majorité joué le jeu de l’opposabilité de leurs honoraires. Conséquence : un montant de consultation modéré, au tarif au fil du temps bien en dessous du service rendu.

Contrepartie : une prise en charge des cotisations sociales par l’Assurance Maladie et une participation à la retraite. Quel
serait aujourd’hui l’accès au soin des Français si les médecins de
famille n’avaient pas accepté ce pacte ?
Pour les féliciter de cet aspect social de leur métier, on les remercie par des coups de pied au derrière. La diminution du champ conventionnel entraîne la requalification par l’URSSAF
de ces revenus en dehors de ce champ. Ceci entraine un
supplément de cotisation qui de fait ampute d’autant la
valeur de l’acte. Il faut rapidement redéfinir ce qu’est
le statut de ce médecin généraliste libéral apte à recevoir tous ceux qui ont besoin de ces services, avec en contrepartie la prise en charge collective du remboursement. Le Ministre de la Santé doit sentir que les médecins libéraux ont besoin d’être confortés sur ce point, car ils font partie du tissu social en étant de
ceux qui en assurent la solidité.

On ne peut pas le croire !

Qui peut croire que le Président du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), ancien Président d’AIDES, puisse être impliqué dans une mauvaise affaire de gestion de son association et d’appartement de fonction révélée par Le Parisien ?
Comment celui qui n’a jamais économisé les formules méprisantes pour fustiger les médecins libéraux, du Playmobil au sac Vuitton, aurait-il pu ne pas appliquer à sa propre action la haute morale qui l’habite ?
Non, Virulix ne cèdera pas à cette chasse aux sorcières. Virulix ne se laissera pas aller en disant que les meilleurs gardes-chasses sont les anciens braconniers. Jeter en pâture le Saint Just de la santé, apôtre du testing dans les cabinets, au même niveau que les médecins qui prescrivent à tort et à travers des arrêts de travail illégitimes et des antibiotiques dangereux, serait indigne. Virulix défendra toujours les innocents et ne se laissera pas
guider par la rancune. Même si l’envie ne lui manque pas !

EHPAD
Un peu de responsabilité !

On le sait, les syndicats médicaux se sont toujours tirés la bourre. Ce n’est pas Virulix qui va donner des leçons.
Mais quand on voit ce qui se passe sur les contrats des maisons de retraire, on frise la mauvaise foi sur le contenu de ce contrat. La réaction négative des directeurs d’établissements qui trouvent ce contrat beaucoup trop favorable aux généralistes devrait être un éloge pour le travail accompli, même si ce n’est pas parfait. Allez les gars, rejoignez-nous pour améliorer ce contrat dans le comité de suivi, ce que vous auriez dû faire depuis le début.